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Chronologie d’une grève étudiante Article mis en ligne le jeudi 19 avril 2012 Après neuf semaines de manifestations et de grève étudiante au Québec, les actes de vandalisme se multiplient, y compris à Côte-des-Neiges. La possibilité d’une rencontre a été évoquée, mais la CLASSÉ sera-t-elle à la table des discussions? 2 avril : La police recherche deux femmes qui, entre 4 h 47 et 7 h 10, ont été photographiées en train de peindre des carrés rouges de 1 pied x 2 pieds sur 300 murs dans un stationnement à étages de l’Université de Montréal (UdeM) situé en face du 3000 Jean-Brillant. 11 avril : À la demande de l’UdeM, la Cour supérieure du Québec émet une injonction provisoire visant à assurer l’accès à son campus et aux classes. L’injonction est valide jusqu’au 20 avril. Le juge ordonne non seulement de ne pas bloquer l’accès aux bâtiments du campus et aux salles de classe, mais également de s’abstenir d’empêcher la tenue des activités universitaires sur le campus de l’UdeM. Les manifestants doivent s’abstenir d’intimider ou de menacer tout membre de la communauté universitaire, les visiteurs et toute personne en communication régulière avec l’UdeM. Les contrevenants sont passibles d’outrage au tribunal. Il ne devrait plus y avoir d’empêchement pour que les étudiants qui veulent assister à leurs cours aient accès à leurs salles de classe. 12 avril : Les jugements défavorables aux grévistes étudiants se multiplient en Cour supérieure du Québec. 12 avril : Environ 700 personnes entrent par effraction dans le pavillon Roger-Gaudry de l’UdeM peu après 16 h. Scandant des slogans, elles réclament la démission du recteur de l’UdeM, pas d’injonction et une grève générale illimitée. La Sûreté de l’UdeM se mobilise et capte l’événement sur vidéo. À l’arrivée des policiers, les manifestants se dispersent. UniversiTV et YouTube diffusent des vidéoclips de vandales à l’œuvre. Plusieurs manifestants étaient masqués, avaient des banderoles, même des boucliers, donc c’est très difficile de les identifier. Les dommages n’ont pas encore été évalués. Les bureaux de comté la ministre Beauchamp à Montréal sont également saccagés. 12 avril : L’UdeM dénonce ces actes de vandalisme, quels qu’en soient les auteurs : portes défoncées, fenêtre brisée, peinture répandue sur le plancher, les sièges, les murs et l’estrade du grand amphithéâtre. Le pavillon est un édifice patrimonial considéré comme l’un des plus beaux exemples d’architecture Art Déco en Amérique du Nord. Au 3200, Jean-Brillant, les câbles Internet sont sectionnés dans une trentaine de salles de cours du pavillon récemment rénové. Les manifestants tentent de défoncer la porte qui mène au bureau du recteur avec un bélier et causent des dégâts avec de la peinture rouge. 13 avril : À Maisonneuve en direct, Michel Pepin, analyste politique de Radio-Canada, affirme que le premier ministre du Québec a l’obligation de garantir la paix sociale. La sécurité des établissements d’enseignement doit être assurée pour respecter le droit des étudiants à recevoir des cours. Il évoque la possibilité pour la ministre de l’Éducation d’inviter les étudiants à une discussion et à une négociation. Une lettre signée jusque-là par plus de 1000 professeurs de cégeps et d’universités réclame la démission de Line Beauchamp. Leur devoir pédagogique se heurte à la radicalisation des positions et à l’escalade de la violence. Le fait d’en appeler à un processus judiciaire envenime la situation et ils ne savent pas comment va se dénouer l’impasse. 13 avril : L’UdeM demande une modification à la portée de l’injonction pour interdire toute forme de manifestations, d’attroupements ou de perturbations à l’intérieur du campus et à moins de 25 m du campus à l’extérieur. 13 avril : À sa sortie du Palais de justice de Montréal, Alexandre Ducharme, attaché de presse de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) annonce en entrevue que la cour a reconnu la bonne volonté de la FAÉCUM et rejette la demande de l’UdeM. « C’est clair qu’on a jamais organisé cette manifestation-là, mais on se réengage à être contre l’intimidation et le harcèlement des étudiants, et qu’on donne libre accès aux étudiants », dit-il. 13 avril : Flavie Côté, conseillère principale en communications de l’UdeM, confirme que la FAÉCUM peut poursuivre le piquetage selon les termes de la première injonction, qui est valide jusqu’au 20 avril. 14 avril : Le SPVM arrête un cégépien de 20 ans à son domicile. Le Montréalais comparaît en cour le 16 avril pour répondre à des accusations d’introduction par effraction, de méfait de plus de 5000 $, de complot et de vol de moins de 5000 $. Il est également accusé d’avoir pris part au saccage des bureaux de comté de Line Beauchamp à Montréal et à plusieurs actions impliquant des actes de vandalisme depuis le début de la grèves. Mais le juge remet le cégépien, Félix Généreux-Marotte, en liberté en imposant à l’accusé de sévères conditions. 16 avril : Après neuf semaines de manifestations, Line Beauchamp accepte de discuter une proposition de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FÉUQ) sur la gestion des universités. Elle invite la FÉUQ et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FÉCQ), mais la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSÉ) n’est pas invitée à y participer. 16 avril : La CLASSÉ, qui représente 47 % des grévistes réplique qu’elle veut faire partie de la solution pour éviter le scénario de 2005. Elle fait appel à la solidarité de la FÉUQ et de la FÉCQ. 16 avril : Les policiers trouvent des sacs remplis de briques sur les rails du métro de Montréal. Pendant la nuit, des manifestants attaquent quatre bureaux de ministres. Ils trouvent des éléments de cocktails Molotov. L’entrée de l’immeuble commercial qui héberge le bureau de comté d’Outremont Raymond Bachand est barbouillée de rouge. Une personne âgée glisse dans la flaque de peinture et est transportée à l’hôpital pour soigner des blessures. 17 avril : Un sondage Léger Marketing réalisé pour un grand quotidien révèle que, par rapport au 28 mars, l’appui de la population aux étudiants a beaucoup baissé depuis deux semaines. 18 avril : Line Beauchamp veut savoir avec qui elle peut dialoguer. Si les trois associations veulent une place à la table de négociations, il doivent dénoncer la violence le 18 avril. Mais le porte-parole de la CLASSE répond qu’il est impossible de répondre à cet ultimatum au cours de la journée. [ Marie Cicchini ] redaction@lesactualites.ca![]() ![]() ![]() |