Dimanche 15 février 2015
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Les Carrefours jeunesse-emploi : l’obsession du déficit zéro au détriment des jeunes du Québec

Dans le cadre des travaux de la Commission permanente de révision des programmes, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale a convié dernièrement à Québec le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec à une rencontre d’information sur les carrefours jeunesse-emploi du Québec. Trois représentants du RCJEQ étaient présents. Force est d’admettre que le ministère, en imposant une désorganisation totale des services offerts dans les CJE, obsédé par le déficit zéro, sacrifie les jeunes du Québec.

Le ministère impose aux CJE un modèle administratif basé sur des ententes de services régionales.
Emploi-Québec contrôlera le référencement des jeunes, ce qui éliminera l’autonomie d’intervention des CJE pourtant reconnus pour leur expertise auprès de tous les jeunes, incluant les jeunes à risque. Des délais importants d’accès aux services sont inévitables pour les jeunes recrutés par les CJE. Des impacts majeurs se feront sentir auprès des jeunes «sans chèque» faisant partie des 200 000 jeunes communément appelés NEET (Not in Education, in Employment, in Training). Le gouvernement risque de perdre de nombreux jeunes avec cette désorganisation. Le marché du travail a besoin de tous les jeunes. Comme société, nous n’avons pas le luxe d’en exclure un seul.

L’imposition d’un type de clientèle sélectionné par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale vient diminuer l’universalité de la clientèle, principe essentiel à tous les CJE du Québec que celui d’accueillir tous les jeunes du Québec, sans égard à leur statut socioéconomique.

Avant d’aller plus loin dans nos réflexions, nous souhaitons d’abord en discuter avec nos membres. Une chose est certaine : ce que le Ministère souhaite ne répond pas aux besoins des jeunes. Nous, les CJE du Québec, avons l’intention de proposer des alternatives au ministère afin de continuer de mettre l’accent sur les services offerts aux jeunes de la région. Saura-t-il nous entendre ? À dimension humaine et à couleur locale, le CJE constitue le seul endroit où un jeune peut aller à différents moments, pour différents besoins d’insertion sociale et professionnelle. Les CJE sont rentables et ont un impact positif se chiffrant par millions avec un bénéfice net de 27 millions annuellement. Si l’actuel gouvernement applique la mesure annoncée en nous contraignant à agir en formule SAE (Service d’aide à l’emploi – entente locale, gestion locale, clientèle principalement prestataire de la sécurité de revenue), nous ne pourrons plus servir et accueillir tous les jeunes. Selon les territoires, de 50% à 70% des clientèles actuelles seront refusées aux portes de nos carrefours!

Les CJE : un partenaire de choix pour le Québec selon l’OCDE
Soulignons que dans son document Stratégies d’emploi et de compétences au Canada, l’OCDE affirme que «les Carrefours jeunesse-emploi sont bien organisés et offrent divers programmes pour aider les jeunes. Ils occupent également une place de choix pour aider les employeurs locaux, les conseils sectoriels et la Commission des partenaires du marché du travail à soutenir les jeunes à «risque» de différentes façons et à encourager les décrocheurs sans titre de compétences à terminer leurs études». Cette reconnaissance de l’action des CJE témoigne de la crédibilité de l’intervention des CJE.

Hans Heisinger, directeur CJE Notre-Dame-de-Grâce
Jean Isseri, directeur CJE Côte-des-Neiges

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