mardi 22 mars 2016
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Les couleurs de Côte-des-Neiges : une révolution de l’information se pointe dans une fête de quartier

Les couleurs de Côte-des-Neiges : une révolution de l’information se pointe dans une fête de quartier

La fête de quartier de Côte-des-Neiges qui s’est tenue l’été dernier sur le chemin de la Côte-des-Neiges a lancé à sa dernière édition une véritable petite révolution au niveau du partage des informations offertes au grand public dans les kiosques des organismes de services aux citoyens participants.

Vous ne perdrez pas votre temps en apprenant ce que le directeur du Carrefour Jeunesse-Emploi est en train de faire pour sortir les gens du labyrinthe quand ils ont besoin de trouver rapidement un service de proximité.

C’est aux Couleurs de Côte-des-Neiges, au parc de Kent, où étaient regroupés les kiosques d’information de la fête de quartier, que vient de percer une petite révolution dans le partage de l’information.

C’est là précisément que les gens de tous azimuts avaient le plus de facilité à trouver le chemin le plus direct vers un dentiste, une maison de retraite pour des parents âgés, une garderie, un centre de recherche d’emploi, une quincaillerie, brefs les services publics offerts à Côte-des-Neiges et même par les commerces.

La révolution a commencé par le décloisonnement de l’information entre ces services et un nouvel esprit.

«Les organismes présents avaient comme mandat, et pour la plupart l’ont respecté, de ne pas seulement représenter leur organisme, mais de représenter leur raison d’être dépassant leur mandat précis», a expliqué Jean Isseri.

En reprenant l’organisation de cette fête de quartier, le directeur du Carrefour Jeunesse-Emploi de Côte-des-Neiges a lancé l’idée que «chacun essaie de se mettre au service du citoyen, et non pas d’imposer aux citoyens de découvrir ce que fait tel ou tel organisme».

«Nous on est un Carrefour jeunesse-emploi et on a essayé d’être au service de tous ceux qui cherchaient de l’emploi, et on l’a fait. On a dit que ce n’est pas nous qui avons la réponse, mais vous devriez vous adresser au Centre de recherche d’emploi, à la CDEC, aux différents organismes qui existent», a-t-il expliqué.

«Ça, c’était le changement majeur. On a marqué des points là-dessus et les gens le savent. Si les gens ne l’apprennent pas, personne ne le saura», a-t-il dit en entretien téléphonique.

Le jour de la fête, les représentants au kiosque du CJE de CDN ont aidé des gens qui cherchaient du travail, mais qui n’étaient plus admissibles à leurs services. Le CJE les a dirigés, voire accompagnés au besoin.

D’autres personnes avaient des besoins dans le domaine de la santé. Une mère chinoise qui baragouinait la langue cherchait un dentiste pour une intervention d’urgence pour sa petite fille. Quelqu’un l’a accompagnée chez un dentiste ouvert le samedi. La fillette a reçu le traitement et la petite famille est revenue au kiosque pour dire un merci immense avec plein de courbettes.

Le CJE a accompagné un vieux monsieur cuisinier sur appel qui n’avait pas d’argent pour se payer un téléphone cellulaire à sortir de sa dépendance au téléphone qui l’enfermait à la maison et de son désespoir à cause d’un loyer de plus en plus difficile à payer. Même s’il n’avait pas l’âge, le CJE était prêt à le servir s’il ne trouvait pas l’aide souhaitée auprès des autres organismes.

«Au CJE, on a fait beaucoup de choses comme ça», a dit Jean Isseri.

La pointe de l’iceberg
Ceci n’est en fait que la pointe de l’iceberg, parce que le CJE a développé au cours des années une carte interactive fort innovatrice de tous les points de services et des détaillants du quartier, comprenant le coût de leurs services et leur adresse ou une foule d’autres détails. L’information était au bout des doigts pour une personne qui  cherchait par exemple une résidence pour ses parents âgés.

La carte interactive avec banque de données a été entièrement constituée par du travail des jeunes bénévoles, mais le CJE n’est certes pas encore prêt à servir le grand public.

Toutefois, le potentiel de développer ce service inédit en entreprise sociale ayant tout le potentiel de s’autofinancer et de se doter de ressources humaines nécessaires pour fonctionner est à l’horizon.

Jean Isseri qui pilote ce projet inédit au Carrefour Jeunesse-Emploi est prêt à réaliser cette prochaine étape qui pourrait répondre à ce genre de questions et de besoins de la population et des institutions du quartier, éventuellement à la grandeur du Québec et au-delà, pour faciliter la vie de bien des gens. À suivre.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo gracieuseté

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