Les services en audiologie offerts à la clientèle des deux centres de pédiatrie sociale de la Fondation du Dr Julien sont désormais confiés à un organisme sans but lucratif (OSBL).
Les centres de pédiatrie du docteur Julien avaient plusieurs années un accès rapide et de haut niveau à l’hôpital Saint-Mary’s pour les enfants dans le besoin qui ont des retards de développement pouvant être causés par une déficience auditive. Mais tout a pris fin subitement, a dit le docteur Gilles Julien en entrevue.
«L’hôpital a décidé pendant l’été d’arrêter tout ça et je ne comprenais pas trop. J’ai appelé la direction générale et on m’a répondu que comme c’est un hôpital pour adultes, il faut passer les adultes en priorité. Ils ne peuvent pas me donner de services pour le moment», a-t-il expliqué.
La Fondation Groupe Forget a offert de prendre la relève pour offrir ses services d’audiologie gratuitement avec un délai d’attente très court en collaboration avec Polyclinique de l’Oreille et Audiosanté.
«On va s’épargner beaucoup de problèmes. Avec les hôpitaux c’est des mois et des mois d’attente. On n’a pas le temps d’attendre comme ça», a souligné le président et fondateur de la Fondation du Dr Julien
«Un grand cadeau»
Quand la Fondation Groupe Forget a offert de prendre la relève, avant les Fêtes, le pédiatre l’a pris comme un très grand cadeau.
Selon lui, il y a de plus en plus d’enfants affectés par des retards de langage. Il est primordial de diagnostiquer rapidement un problème et de voir si ce retard est dû à un problème d’audition. «Cela permet d’intervenir à temps, avant que le développement de l’enfant n’en souffre», a souligné le Dr Julien.
D’autant plus que jusqu’à présent les services qu’ont reçus ses petits patients de tout âge se sont avérés d’excellente qualité. Depuis, il négocie pour que ses nouveaux centres de pédiatrie sociale un peu partout au Québec puissent également y avoir accès.
D’ailleurs, ce changement souligne l’importance du secteur privé dans la philanthropie pour supporter les populations plus vulnérables. «Les hôpitaux n’y arrivent plus. Si on n’a pas la philanthropie privée pour nous aider, on est dans le trouble comme praticiens», a-t-il dit.
Depuis près de deux ans, l’Association des orthodondistes du Québec l’aide par des collectes de fonds à donner des services d’orthodontie gratuits à des enfants aux prises avec de sérieux problèmes de dentition qui nuisent à leur fonction, soit de parole et d’alimentation. «Les praticiens privés dans d’autres régions de la province sont en train de joindre ce mouvement et viennent combler les lacunes de l’État qui ne paie pas ces services-là», a-t-il dit avec espoir.
/ Marie Cicchini /