dimanche 1 mai 2016
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De nouvelles dates de spectacles pour Manu Militari

De nouvelles dates de spectacles pour Manu Militari

Désormais persona non grata du gouvernement Harper, Manu Militari récolte depuis le lancement de Marée humaine un appui jamais vu des amateurs de hip-hop.
Manu Militari vient d’annoncer huit nouveaux spectacles pour la tournée de son troisième disque. Il sera au Club Soda le 30 mars pour le festival Hip Hop de Montréal.
Le 9 novembre dernier, il était à une soirée hip-hop à l’Astral dans le cadre du 26e Coup de cœur francophone. Lancé le 11 septembre 2012, Marée humaine l’a propulsé en tête des ventes, dont 5000 dans les 10 premiers jours. Il était troisième dans le palmarès des ventes au Québec et 6e au Canada: un véritable exploit.
On voit Gabriel Nadeau-Dubois et Chaffik avec lui sur une photo du lancement du disque, où 775 personnes ont afflué au spectacle.
Le disque a fait l’effet d’un vrai raz-de-marée, selon l’agence Tonik, et ce, malgré le fait qu’il ait été forcé de retirer le clip L’attente de YouTube, qui devait également être le premier teaser de son disque.
«Il n’a pas cherché à provoquer ni heurter personne, encore moins à faire l’apologie de belligérants. Bien au contraire, cette chanson est une dénonciation de la guerre et de la diabolisation des humains qui la font, d’un bord comme de l’autre», a affirmé l’agence Tonik par communiqué.
Gabriel Nadeau-Dubois l’avait invité à un concert au début de la crise étudiante. «C’est la première fois qu’on s’est rencontrés. Je respecte ses convictions, son courage, surtout. Mais la crise étudiante, je n’ai pas une ligne qui parle de ça. Ce n’est pas quelque chose qui m’a inspiré», a-t-il confié en entrevue à partir du studio HBEE à Repentigny.

Manu Militari | Photo gracieuseté/Sef Nait pour Iceland Film

Manu Militari | Photo gracieuseté/Sef Nait pour Iceland Film

Né à Québec de parents canadiens, le rappeur dans la trentaine est arrivé à Montréal à 10 ans et vit dans le quartier de CDN depuis une quinzaine d’années. Il était en Égypte pendant la révolution. Il y avait habité pendant un an, il y a travaillé, il y est retourné plusieurs fois. «Ça, par exemple, ça m’a beaucoup plus inspiré», dit-il.
Sa mère jouait de la musique médiévale et divers instruments. Quant au rappeur, il a découvert le hip-hop à la fin de son adolescence dans les quartiers où la culture hip-hop est le plus ancrée, comme à Saint-Laurent, Saint-Michel, NDG et Côte-des-Neiges.
«C’est ma vie de tous les jours. J’arrive à très bien en vivre. C’est mon métier en ce moment», dit-il.
Jusqu’à présent, le disque s’est vendu à 12 000 exemplaires «avec très peu de promo, très peu de médias qui embarquent». Un véritable baume sur la plaie, puisque James Moore, ministre du Patrimoine du Canada, avait fait retirer ses subventions fédérales à l’artiste malgré tout.
Son secret? «Le public est fidèle et j’essaie de lui rendre la pareille. J’écris différentes choses pour les gens qui aiment le genre.»
«L’attente véhiculait un message qui ne convient pas au gouvernement. Il a besoin des jeunes pour aller mener sa guerre. Ça ne leur fait pas plaisir de voir une chanson, une vidéo qui ne promouvait pas leur message et allait même à l’inverse de ce que ces gens-là prônent. Ça a été tout une aventure. Au final, la chanson est encore sur Internet pour les gens qui veulent se la procurer. Mais la laisser sur mon album, c’était une quantité incroyable de problèmes sur les épaules. J’ai reçu des menaces, c’était épouvantable. À la fin de la vidéo, il y a des soldats canadiens qui meurent. Mais c’est une réalité qui dérange parce que c’est démoralisant. Les gens n’appuient pas cette guerre-là. Moi, j’ai voulu montrer une réalité, et on m’a dit que je glorifiais ça. Ce n’est pas du tout mon intention», a-t-il dit d’un ton calme et posé.
Malgré tout, il ne craint guère de séquelles. «Je suis bloqué un peu partout. Je fais moins d’entrevues qu’au dernier album, mais je ne pense pas que c’est quelque chose qui va rester parce que premièrement je n’ai pas envie d’en faire mon combat», a-t-il confié.

 

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo gracieuseté/Sef Nait pour Iceland Film

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