Après une interminable tempête de neige qui a déversé 45 cm de neige sur Montréal le 27 décembre, quelques résidents sur certaines rues où le déblaiement s’est fait attendre sont venus suggérer des améliorations.
Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, en général les citoyens se sont montrés compréhensifs malgré tout. Environ un tiers des sièges sont restés vides dans la salle du conseil. Était-ce également l’effet de la diffusion en direct de la séance sur le Web?
Quoi qu’il en soit, il aura fallu neuf jours pour exécuter l’opération de déneigement des rues sur le territoire de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–NDG. L’expérience fut difficile pour les personnes ayant des problèmes de mobilité, selon un résident. Sur sa rue qui compte de plus en plus de personnes âgées, il a fallu attendu une semaine pour que les trottoirs soient dégagés, a-t-il mentionné tout en reconnaissant le caractère exceptionnel de cette bordée de neige historique.
La question, c’est pourquoi des trottoirs semblaient avoir été oubliés. Un résident a suggéré que les services déblaient un seul trottoir sur chaque rue en priorité aussitôt que possible et sur le plus de rues possible.
Stéphane Plante, directeur d’arrondissement, a expliqué que les accumulations de neige ont causé un effet domino. À un moment donné, des rues sont devenues trop étroites pour les déneigeuses. Les chenillettes ont été appelées à déblayer les rues plutôt que les trottoirs. La priorité fut donnée aux plus importantes pour les ambulances, les camions de pompiers et l’accès aux urgences des hôpitaux. Mais le lendemain, après la bordée de 45 cm, il y avait une telle accumulation sur les trottoirs que lorsque les équipements sont arrivés, il n’y avait pas de place pour mettre la neige. Il y avait des murs de neige entre le trottoir et les maisons et entre le trottoir et les voitures. Les gens ne pouvaient pas dégager leur véhicule.
Des souffleuses à neige ont été utiles pour débloquer les trottoirs, poursuit-il, mais il a fallu attendre que toutes les voitures soient enlevées, puis pousser toute la neige des trottoirs sur les rues et commencer le chargement dans les camions. L’opération a duré neuf jours.
L’arrondissement entend déployer les souffleuses à la prochaine tempête de neige pour éviter que de telles situations se reproduisent et envisage la création d’une équipe spéciale qui veillerait sur l’accès aux résidences pour personnes âgées.
Une résidente a dit pour sa part que cinq jours après la tempête, sa famille a décidé d’aller à la patinoire extérieure à pied. Les trottoirs étaient toujours impraticables et il leur a fallu marcher sur la rue. Allant de surprise en surprise, la famille est arrivée au parc, mais la patinoire n’avait pas été déneigée.
Ayant passé beaucoup de temps au téléphone avec l’opération de déneigement, Lionel Perez abonde dans le même sens que le directeur d’arrondissement. Selon lui, la priorité était le déneigement des rues. «Les choses iront beaucoup mieux à la prochaine tempête», promet-il.
L’arrondissement a tiré d’autres conclusions des opérations de déneigement. Comme la collecte des ordures n’a pas eu lieu deux jours après la tempête et qu’il n’y avait pas de moyen rapide de communiquer avec les citoyens, Lionel Perez croit que l’intégration des médias sociaux dans le processus de communication pourrait être utile pour mettre rapidement de l’information à jour dans la page Web de l’arrondissement, notamment via Twitter.
