Luka Rocco Magnotta est de retour au palais de justice de Montréal. Depuis une semaine, celui qu’on appelle le «dépeceur» assiste à l’enquête préliminaire ouverte au public.
Magnotta est accusé du meurtre prémédité de Jun Lin, un étudiant chinois, dans un petit appartement du quartier Côte-des-Neiges.
L’objectif de l’enquête est de déterminer s’il y a assez de preuves pour envoyer Magnotta au procès. Pendant ces trois semaines, les procureurs de la Couronne présentent leurs preuves. Puisqu’elles sont frappées par une ordonnance de non-publication, leur contenu ne peut être divulgué par les médias.
Chaque matin, à 6 h 30, une file se forme pour avoir la possibilité d’entrer dans la petite salle d’audience.
Diran Lin, le père de la victime, a fait le déplacement de Chine avec sa femme et sa fille. Il assiste seul aux audiences, accompagné de ses avocats. Le regard vide, il écoute, assis au fond de la salle, les propos que lui chuchote sa traductrice à l’oreille. Bouleversé, il a quitté une fois la salle en pleurs.
Avec quelques kilos de plus depuis son arrestation, Magnotta semble impassible dans son box sécurisé. Le visage fermé, ses yeux fuyants scrutent la salle au-dessus de ses lunettes de vue. Adossé au mur, les bras croisés et menottés, il fait parfois mine d’être affecté par certaines preuves.
Un homme de 22 ans se démarque dans la salle d’audience. Kyle dit sans complexe être un admirateur de Magnotta. Venu de Caroline du Nord, il lui a même consacré un blog.
- Diran Lin, au centre, le père de la victime, accompagné de ses avocats et de sa traductrice. | Photo: Michaël Monnier
Diran Lin, au centre, le père de la victime, accompagné de ses avocats et de sa traductrice. | Photo: Michaël Monnier
- Diran Lin, au centre, le père de la victime, accompagné de son avocat et de sa traductrice. | Photo: Michaël Monnier
Diran Lin, au centre, le père de la victime, accompagné de son avocat et de sa traductrice. | Photo: Michaël Monnier
- À 7h du matin, la file d’attente se forme pour assister à l’audience. | Photo: Michaël Monnier
À 7h du matin, la file d’attente se forme pour assister à l’audience. | Photo: Michaël Monnier
- Kyle, un admirateur de Magnotta interviewé par des journalistes. | Photo: Michaël Monnier
Kyle, un admirateur de Magnotta interviewé par des journalistes. | Photo: Michaël Monnier
- Un admirateur de Magnotta a fait le déplacement depuis la Caroline du Nord. | Photo: Michaël Monnier
Un admirateur de Magnotta a fait le déplacement depuis la Caroline du Nord. | Photo: Michaël Monnier
- Me Pierre Panaccio, l’avocat montréalais de Magnotta se rend à l’audience. | Photo: Michaël Monnier
Me Pierre Panaccio, l’avocat montréalais de Magnotta se rend à l’audience. | Photo: Michaël Monnier
- Me Luc Leclair, l’avocat torontois de Magnotta se rend à l’audience. | Photo: Michaël Monnier
Me Luc Leclair, l’avocat torontois de Magnotta se rend à l’audience. | Photo: Michaël Monnier