Mardi 17 septembre 2013
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Conteneurs de collecte de dons: l’arrondissement gère «l’épidémie»

Conteneurs de collecte de dons: l’arrondissement gère «l’épidémie»

L’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est en train de gérer la prolifération de conteneurs de collecte de dons de vêtements sur son territoire. L’objectif est d’encadrer l’installation de ces grosses boîtes de métal pour qu’elles ne troublent plus la vie du quartier.

« C’est une véritable épidémie, nous a indiqué Stéphane Plante, directeur d’arrondissement. On prend le dossier très au sérieux.»

Lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement, une citoyenne a interpelé les élus à ce sujet. Ayant constaté leur prolifération à NDG, elle souhaitait savoir pourquoi ces gros conteneurs sont si nombreux et si on leur a octroyé des permis nécessaires.

On trouve désormais ces boîtes métalliques sur de nombreux coins de rue. Elles sont souvent installées à la limite entre des espaces privés et le territoire public et portent un message qui indique qu’elles sont destinées à recueillir des dons de vêtements, de chaussures et d’autres accessoires usagés de la vie quotidienne. Portant le nom de BINefit, FQFM, Renaissance ou FQDI, le but affiché de ces organismes est d’aider les personnes démunies.

Sans discuter l’objectif charitable de ces collectes, Stéphane Plante indique que ces conteneurs posent problème, notamment des problèmes de propreté. De plus, même lorsqu’ils sont situés sur l’espace public, ces organismes n’auraient pas obtenu l’autorisation de l’arrondissement.

Pour régler le problème, la direction responsable est en train de les recenser et de contacter les organismes qui les ont installés. Selon M. Plante, une rencontre devrait avoir lieu cette semaine. L’objectif est d’encadrer leur présence sur le territoire, qu’ils soient situés sur l’espace public ou privé.

«On va commencer par leur demander d’enlever les bennes situées sur l’espace public, nous a-t-il expliqué par téléphone. On va aussi chercher une solution pour celles situées sur les espaces privés.»

Dissensions
Pour comprendre le phénomène, le journal s’est intéressé au cas de BINefit, qui a déposé un conteneur, il y a quelques semaines, sur une propriété privée au coin du chemin de la Côte-des-Neiges et de l’avenue Ellendale.

Contacté par téléphone, le président de la fondation BINefit Canada et de l’entreprise Tecaras Collection chargée de la gestion des dons, Kassem Khachab, nous a indiqué avoir toutes les autorisations nécessaires pour installer ce conteneur.

«On demande toujours l’autorisation du propriétaire des lieux», a affirmé M. Khachab. Document à l’appui, il nous a montré l’entente conclue avec le propriétaire du fonds de commerce du restaurant Subway, à côté duquel il l’a installé.

Toutefois, il y a plusieurs problèmes. L’entente n’a pas été conclue avec le propriétaire du terrain, qui refuse que le conteneur reste en place. De plus, le propriétaire du fonds de commerce, Hany Georgi a demandé à ce qu’il soit retiré quelques jours après son installation. Deux semaines plus tard et malgré l’insistance de M. Georgi, il était toujours là.

Michaël Monnier
Photo : Michaël Monnier

2 commentaires

  1. Michèle Michaux

    Bonjour,

    Sur la rive-sud, nous vivons également ce problème qui est loin d’être uniquement un problème se surcharge au niveau de l’environnement ou de l’esthétique. En fait, il s’agit d’un problème aux ramifications beaucoup plus importantes et dangereuses pour la communauté. Je m’explique, le fait que ces boîtes se multiplient d’une façon exponentielle prive les organismes communautaires, dont les fonds et l’aide vestimentaire qu’ils peuvent apporter aux plus démunis proviennent des dons soit en argent, soit en vêtements et objets de maison, soit en nourriture. Ces organismes ont une action primordiale dans l’aide à leur communauté, sans eux, beaucoup de gens ne recevraient pas l’aide qui leur permet juste de survivre. Personne n’est à l’abri d’un revirement de situation et ces organismes sont là pour aider tous les citoyens principalement dans leurs localités. Or, si nous prenons le cas cité ci-haut, non seulement les vêtements ne sont pas disponibles pour les démunis locaux mais en plus, cela prive les organismes des fonds qu’ils recueillent par le biais de ces collectes et donc, certains devront fermer leur porte alors que l’on sait à quel point la pauvreté est en augmentation et n’ira pas en diminuant, loin de là…De plus, ces organismes font de la réinsertion sociale, de l’aide à l’emploi alors que malgré ce qui est vanté par ces collecteurs nouveau genre, rien n’est fait de leur part pour aider à la communauté…tout est envoyé à l’extérieur et même à l’extérieur du pays. Pour certains, il y a une concurrence féroce et déloyale à la base de tout cela…il est temps que les villes se penchent sur le sujet et légifèrent de façon consciente et en envisageant le bien-être de la caommunauté avant de fournir les poches de personnes privées qui sous le couvert d’une fondation se réservent un avenir meilleur…..en tous cas…bien meilleur que ceux qui vivent la pauvreté ici.

    • Marie Cicchini

      Bonjour,

      Votre commentaire est très pertinent et appelle un suivi du journal auprès des organisations communautaires dont le mandat est de venir en aide aux plus démunis. Nous espérons qu’ils voudront bien nous parler de l’impact de ces compagnies sur leur raison d’être.

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