Décidément, l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce est confronté à plusieurs «épidémies» ce printemps, et l’agrile du frêne, l’une des trois qui préoccupe l’arrondissement et ses voisins ce printemps, n’est pas le plus banal.
L’arrondissement de CDN-NDG a sûrement vu sur son territoire l’arrivée d’un insecte nuisible qui détruit des arbres et qui va changer radicalement la nature de la communauté, a affirmé le 3 avril dernier Andrew Ross, un relationniste médias de la Ville de Hampstead à la période de questions de l’arrondissement de CDN-NDG.
Le résident est soucieux de ce que fera l’arrondissement contre ce fléau. L’agrile du frêne détruit les arbres de Windsor (Ontario) à Montréal. Et selon les statistiques de la Ville, dit M. Ross, près d’un arbre sur cinq à Montréal est un frêne d’Amérique. Et selon les estimations, 99% des arbres infestés meurent victimes de cette bestiole.
À Hampstead, la municipalité a déjà coupé 70 frênes ravagés par l’insecte sur son domaine public parce qu’il était impossible de les sauver. La municipalité a mis sur pied un programme intensif de plantation d’arbres de remplacement, et elle traite les arbres dans les parcs et autres propriétés au pesticide biologique.
Il y a actuellement 3500 frênes d’Amérique à sauver sur le territoire de CDN–NDG. Cela dit, le plan de foresterie urbaine appelle l’arrondissement à sauver des milliers d’arbres, et M. Ross voulait savoir s’il y a de l’argent pour financer la lutte contre le ravageur.
Stéphane Plante, directeur d’arrondissement, a répondu que les foyers d’agrile du frêne découverts l’année dernière dans certains secteurs sont suivis de près. Les arbres n’ont pas été coupés et sont traités selon diverses méthodes.
Les services ramassent les branches des arbres morts coupés par les citoyens et les déposent sans les couper dans le terrain municipal pour que l’insecte ne se propage pas.
«De toute évidence, ça va être difficile», affirme-t-il. L’année dernière, plus de 400 arbres ont été plantés et autant seront plantés cette année. De plus, il y a un plan de communication au cas où il faudrait, par exemple, aller couper beaucoup d’arbres sur une rue.
L’arrondissement espère planter dès cette année un jeune arbre à côté de chaque frêne, et le laisser pousser au cas où l’insecte détruirait le frêne mature. Ces mesures sont prises dans l’espoir de freiner la propagation de l’insecte. «C’est un important problème», admet M. Plante.
Andrew Ross a mentionné que l’arrondissement a un inventaire des arbres sur la propriété publique, mais n’en a pas pour les arbres sur les propriétés privées.
Pourtant, la majorité des frênes sont sur des propriétés privées. Il faut donc aussi protéger les arbres sur les propriétés privées, dit-il, sinon tout ce travail ne sert à rien.
Selon Stéphane Plante, le service reçoit des lettres de citoyens concernés, mais n’a pas d’inventaire sur les frênes des propriétés privées. Les citoyens devraient, en plus d’en informer la Ville, s’engager par exemple comme le fait ce citoyen à la période de questions. «Notre bulletin Les Citoyens pourrait tenir les gens au courant, mais il faudra de leur côté qu’ils fassent ce qu’ils peuvent pour veiller aux frênes sur leur propriété», a-t-il répondu.
Helen Fotopulos, conseillère de Côte-des-Neiges, a ajouté que le longicorne asiatique attaque de son côté les érables à Montréal. Ses effets sont dévastateurs aux États-Unis. «Tout ce qu’il est possible de faire, spécialement dans notre arrondissement, a été mis en place. Maintenant, tout repose sur la détection de ces insectes - et sur les traitements, bien sûr», a-t-elle conclu.
Selon le maire Lionel Perez, des travaux de détection sont menés en collaboration avec les équipes techniques des villes liées.