Jeudi 16 janvier 2014
Dernières nouvelles / Breaking news
Vous êtes ici: Accueil » Éducation / Education » CSDM: d’autres compressions à prévoir
CSDM: d’autres compressions à prévoir

CSDM: d’autres compressions à prévoir

La fin d’année scolaire sonnera le glas des embauches superflues à la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Pour parvenir à l’équilibre budgétaire, celle-ci prévoit, en plus d’une nouvelle structure administrative, s’assurer de ne pas employer trop d’enseignants sous sa gouverne.

«Avant, nous accordions des postes d’enseignants sans avoir la certitude d’en avoir besoin. On demande aux directions d’école de s’assurer qu’il y ait un poste par classe. On ne peut pas se permettre d’embaucher plus, au cas où. On ne fera pas signer de contrats permanents à un plus grand nombre d’enseignants que nos besoins», souligne Alain Perron, responsable des relations de presse à la CSDM. Selon lui, cette dernière est la seule commission scolaire, à l’échelle du Québec, à dépasser le nombre d’enseignants requis. À ce moment-ci, on estime à 70, les postes superflus qui permettraient d’économiser 4 millions $ dans le but ultime d’éliminer le déficit de 47,5 millions.

M. Perron assure que les services directs aux élèves ne seront pas touchés. Toutefois, dans un article paru dans Le Devoir du 18 avril, on indiquait déjà que l’abolition du programme permettant les services d’une enseignante ressource en sciences à l’école Notre-Dame-de-Grâce en était possiblement une des conséquences. «C’est trop tôt pour spéculer. Il n’y a rien de sûr là-dedans», soutient-il.

Il est beaucoup trop tôt pour connaître concrètement les effets de ces coupes budgétaires, estime M. Perron, assurant que la CSDM «travaillait fort» pour qu’elles ne nuisent pas aux projets spéciaux des établissements scolaires. «C’est toute la structure qui change. Nous abolissons les réseaux scolaires. Il y a beaucoup de remaniement qui se fait en interne, ce qui permet de couper des postes et de réduire la gestion de paperasses», informe-t-il. La nouvelle structure administrative sera présentée au début juillet et le budget fin juin.

À l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, on demeure sur sa position: «on ne touche pas aux services directs aux élèves». L’attaché de presse, Yves Parenteau, affirme que l’organisme ne sait pas encore à ce moment-ci ce que ces compressions signifient concrètement. «Les coupures qui sont annoncées sont des postes auprès d’élèves en difficulté dans des écoles «suprarégionales». Pour Notre-Dame-de-Grâce, les cas sortent au compte-gouttes, comme pour le poste de l’enseignant de sciences. C’est peut-être le cas le plus frappant parce que dans les écoles de quartier, la commission va se tourner vers les postes qui ne sont pas prévus dans la convention collective. C’est le genre de poste qui pourrait sauter», indique-t-il. Dans des écoles Félix-Leclerc et Simone-Monet, situées dans Côte-des-Neiges, par exemple, ce sont des suppressions de postes attribués au soutien linguistique qui pourraient survenir, pense-t-il.

«Au cours des prochaines semaines, la façon dont les compressions vont s’effectuer sera éclaircie parce qu’on est en préparation des séances d’affichage de postes qui a lieu habituellement en juin. En fonction des inscriptions et des départs à la retraite, la commission évaluera le nombre de postes à créer. On craint toutefois que même si personne n’a pris sa retraite et qu’il y a un peu plus d’élèves, on ne crée pas ces postes-là», déclare M. Parenteau. Autrement dit, les personnes en poste auront plus de responsabilités, ce qui peut être exemplifié par un nombre plus élevé d’élèves suivis par un spécialiste d’orthopédagogie.

Josianne Haspeck
Photo gracieuseté

Les commentaires sont fermés.

Scroll To Top