jeudi 26 mai 2016
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«En surface» : Tout ce qui échappe au premier coup d’œil

La Maison de la culture de NDG présente «En Surface», une exposition du peintre montréalais Ianick Raymond jusqu’au 25 août prochain.

Il s’agit d’une exposition d’œuvres inédites, créées entre 2010 et 2013, qui proposent la relecture de différentes surfaces issues de l’environnement de l’artiste (papier et ruban d’emballage, mur de briques, plancher de bois, tapis, etc.). En s’appropriant diverses techniques d’empreintes, c’est la trace de ces surfaces qui est l’objet de ces peintures. Des traces qui interrogent la surface visible et non visible de ce qui nous entoure, explique le communiqué de l’exposition.

Iannick est un jeune peintre de 30 ans qui a obtenu un baccalauréat à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM en 2007. Il a fait, dans les trois dernières années, pas moins de trois expositions solos et dix participations à des expositions collectives. Son travail a également été retenu en 2011 pour la 13e édition du concours national de peinture organisé par RBC (Banque Royale du Canada) et fait partie de plusieurs collections publiques et privées importantes.

«Quand j’ai été abordé pour l’exposition, c’était pour un autre projet. Mais il était tout vendu alors je leur ai proposé ce projet-ci. Ça faisait longtemps que j’accumulais des tableaux […] Quand j’ai eu le lieu, j’ai complété la série», a-t-il dit en entrevue.

«Dans mon travail, je montre tout le temps un jeu entre ce qu’on voit au départ et ce qu’on voit ensuite», explique-t-il. Ça se déploie sur une structure qu’on voit, qui encadre l’espace et attire notre regard. Puis dans un deuxième temps, on voit l’arrière-plan, un jeu de matière qui contredit, interfère ou emmène un autre espace que celui proposé par la structure», continue-t-il.

Dans cette série de peinture d’acrylique sur bois, Ianick Raymond propose donc une lecture en deux temps qui joue avec les réflexes visuels. «Mon objectif est de déjouer notre regard, de questionner la façon de regarder les choses, et idéalement de perturber… de montrer l’ambigüité entre ce que l’œil voit et comment on peut regarder», continue-t-il.

Ainsi, illustre-t-il, quand on regarde un panneau publicitaire ou la carte du métro, le regard néglige ce dont il n’a pas besoin et se concentre sur ce qu’on veut voir. «Mon travail est d’en arriver à un entre-deux», dit-il en essayant de faire simple. D’un geste de la main, il montre une tension, un balancement entre l’avant-plan et l’arrière-plan qui oblige l’œil à revoir la peinture. «Ce qui m’intéresse beaucoup, c’est de voir comment l’œil fonctionne», conclut-t-il. Ce travail lui a appris à prendre le temps de regarder autour de soi pour réellement voir le monde qui s’offre au regard. L’invitation est ainsi lancée à tous.

L’artiste présentera une prochaine exposition à Toronto en septembre. Pour le moment, l’exposition En surface se poursuit pour encore deux semaines à la Maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce, où l’on peut également visiter l’exposition «Géodésie», de Raja Ouali jusqu’au 24 août.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo : Marie Cicchini

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