Alors que les banlieues livrent une concurrence féroce à la Ville, l’arrondissement aurait des dépenses superflues et des taxes élevées qui pourraient inciter les familles à partir vivre en banlieue, s’est plaint une citoyenne réagissant au rapport du maire sur la situation financière 2012, déposé en août 2013.
Le bruit, la circulation difficile et la taxe foncière sont les réalités qui nuisent à un quartier résidentiel comme NDG, souligné Céline Trudeau dans son long préambule. Selon elle, le rapport indiquerait que les dépenses et investissements les plus importants ont été faits là où les élus pensent récolter du capital politique.
«On dit qu’on a un bon budget pour refaire des tronçons de rues […] mais si on ne fait pas les infrastructures dessous et qu’il faut recommencer au bout de deux ans, a-t-elle continué. […] Quand va-t-on se serrer la ceinture sur les dépenses qui sont superflues […] et alléger le fardeau fiscal des Montréalais et des payeurs de taxes?» voulait-elle savoir.
Pour Lionel Perez, une augmentation de taxes est une option de dernier recours. «C’est vraiment en cas de crise, où on ne peut pas utiliser nos surplus ou nos réserves», a répondu le maire.
Il a réitéré qu’il faut investir sur des immeubles et des actifs existants «parce que c’est une réalité». Les investissements passent par le Programme de réfections routières et le Programme triennal des investissements (ou budget des grands travaux) pour la protection des actifs et les nouveaux projets. «On a évidemment beaucoup de sommes qui sont investies par la Ville», a-t-il précisé.
Une bonne partie des sommes investies en sports et services sociaux proviennent de subventions du gouvernement provincial, et non de l’impôt foncier. La Commission d’examen des contrats a donné lieu à une nouvelle façon de faire qui permet de faire plus de travaux d’égout et d’aqueduc et beaucoup plus de réhabilitation que de construction chaque année.
Le directeur d’arrondissement, Stéphane Plante, a ajouté que le gainage des tuyaux d’égout est plus simple et se fait à moindre coût que d’ouvrir les rues. La Ville, qui a la responsabilité pour ces travaux, en a fait beaucoup au cours des dernières années, selon lui. Elle a également transféré des sommes du Programme triennal d’investissements (PTI) central au cours des deux dernières années pour repaver des rues, en évitant de faire celles qui nécessitent des interventions par la suite à cause des infrastructures désuètes. «On est en train de rétablir la situation», a-t-il dit.
Beaucoup de travaux l’année prochaine
Stéphane Plante a mentionné qu’il faudra s’attendre à beaucoup de travaux de pavage dans les rues de l’arrondissement l’année prochaine.
Comme pour 10 autres arrondissements, les travaux de réfection routière qui devaient être faits cette année sont reportés à 2014. Faute de ressources du gouvernement du Québec, il y a pour 4,3 millions $ de travaux qui attendent depuis ce printemps que l’Autorité des marchés financiers décide si oui ou non les firmes ayant obtenu ces contrats publics sont approuvées.
Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca