Le candidat à la mairie Michael Simkin de Projet Montréal donne une version détaillée de ce qui a poussé Peter McQueen à se prononcer contre le contrat de déneigement.
Dans son article «Déneigement : pourquoi payons-nous si cher», qu’il a envoyé sous forme de lettre ouverte aux Actualités, il explique le controversé dossier tout en prenant la défense du conseiller sortant de Projet Montréal. Cet article publié sur le Huffington Post suscite d’autres questions.
Pour le contexte, Peter McQueen, le seul conseiller de l’opposition au conseil, est connu pour le style inquisiteur et passionné qui a caractérisé ses interventions à l’opposition. Son travail d’élu toutes ces années semble s’être fait contre vents et marées dans le climat tendu qui s’est fait sentir aux séances du conseil. Les dossiers de transport, chers à Projet Montréal, le touchent d’ailleurs personnellement de près comme adhérent du Parti vert, cycliste et père de famille établie dans le quartier semi-enclavé de Saint-Raymond. Trois gros dossiers touchant directement son quartier, la construction du CUSM, le Projet Turcot et la piste cyclable derrière le métro Vendôme, ont occupé une grande partie de son mandat.
Dans un courriel, M. Simkin apporte un éclairage
sur ces divisions au Conseil. Le bureau de Peter McQueen sur Décarie se trouve sur un autre étage, loin des autres conseillers et du maire de l’arrondissement. Ce conseiller fut le seul élu à se plaindre durant les séances pour que les sommaires décisionnels soient soumis aux élus quelques jours à l’avance afin qu’ils aient le temps de lire le document de plus de 900 pages et se préparer au vote.
«Effectivement,
le fait que Peter a été tenu à l’écart est très problématique. Je réitère que, comme maire d’arrondissement, je ferai en sorte que tous les élus, de tous les partis (pas seulement le mien) soient informés en même temps et à l’avance des données décisionnelles. Il serait intéressant de savoir quand M. Perez, M. Rotrand, Mme Fotopulos et Mme Clarke ont eu accès aux documents. Avant le vendredi, ou alors en même temps que Peter?», dit Michael Simkin dans son courriel.
Il reste pourtant des zones grises. Si le contrat de trois ans prenait fin cette année, pourquoi les élus n’ont-ils pas fait diligence pour adopter des règles pouvant empêcher de gros contrats de glisser à travers les mailles de la Loi 8?