Madame, Monsieur,
Les relations entre la Ville de Montréal et la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont cruciales et couvrent de nombreux enjeux. Ainsi, dans le domaine du loisir, la CSDM met à la disposition de la Ville plusieurs de ses écoles et celle-ci fait de même en matière culturelle et sportive. Depuis quelques années, nous avons conçu ensemble des mesures pour accroître la sécurité des élèves. Quand nous agissons en concertation, nous réussissons à offrir de meilleurs services aux enfants et à l’ensemble de la collectivité montréalaise.
Notre intention est d’intensifier notre partenariat, ces « occasions de complicité ». Nous voulons ici faire état d’un certain nombre d’enjeux qui devraient vous interpeller en tant que futurs décideurs durant cette campagne et accentuer notre collaboration.
La sécurité autour de nos établissements nous préoccupe. Le grand nombre d’automobiles, la vitesse de circulation et la largeur de certaines voies constituent autant de facteurs de risques pour les enfants montréalais. Nous devons poursuivre le travail de sensibilisation. Nous souhaiterions voir se multiplier les initiatives pour les aménagements faits en fonction du transport actif et de rendre nos rues encore plus sécuritaires avec des débarcadères, de la signalisation, des rétrécisseurs de rues, etc.
Dans certains arrondissements, on assiste à des développements urbains majeurs. La CSDM offre un service à plus de 100 000 élèves, et nous nous attendons à une augmentation de 10 % de la population scolaire d’ici 10 ans. Nous déplorons le fait que, très souvent, dans les plans de développement, on ne prévoit pas d’espace de logement pour les familles et pour l’agrandissement des écoles existantes ou la construction de nouvelles écoles et des infrastructures de loisirs. Nous souhaiterions que les grilles utilisées dans la conception de ces plans soient modifiées afin de tenir compte des besoins de scolarisation des enfants montréalais
La Commission scolaire accueille tous les Montréalais qui veulent fréquenter ses établissements sans égard à leur statut socio-économique. À la CSDM, 42 % des enfants proviennent de familles défavorisées. Afin de contribuer à l’égalité des chances, nous espérons que la Ville adopte une politique d’accès prioritaire à ses services pour les Montréalais scolarisés chez nous.
La situation économique des parents amène également la CSDM à assumer des responsabilités qui vont bien au-delà de sa mission éducative. La Commission scolaire agit presque seule dans le financement du service de repas offert à ses élèves. Nous espérons vivement que la Ville de Montréal s’associe à nous dans cette action. Comme société, on ne peut laisser des enfants apprendre le ventre vide.
Nos élèves ont contribué significativement aux fêtes marquant le 350e anniversaire de Montréal. Nous souhaitons répéter ce type de participation à l’occasion du 375e de Montréal afin de mieux faire connaître à ces derniers l’histoire de notre métropole.
Dans le passé, nous avons, ensemble, contribué à « créer de la valeur publique ». Pour cette raison, et pour assurer une continuité et un leadership, nous vous proposons de créer deux tables de travail, l’une entre la CSDM et le comité exécutif de la Ville, l’autre entre la CSDM et les mairies d’arrondissement. Nous sommes assurés de pouvoir compter sur vous pour maintenir, voire améliorer, la qualité de vie des élèves montréalais.
Les 21 commissaires élus et les 3 commissaires-parents de la Commission scolaire de Montréal
Montréal, le 8 octobre 2013
