Projet Montréal a présenté ses engagements pour le développement de l’ancien hippodrome et en faire un quartier vert de facture urbaine.
Rappelons que le 29 octobre 2012, Gérald Tremblay et Michael Applebaum, alors président du comité exécutif de la Ville de Montréal, avaient annoncé un ambitieux projet de planification urbaine d’une durée de cinq ans sur le site de l’ancien hippodrome pour orienter la construction d’un nouveau quartier de 5000 à 8000 unités d’habitation, ainsi qu’un concours international de design urbain pour réaliser ce projet. Mais le 5 novembre 2012, Gérald Tremblay a démissionné.
Projet Montréal veut développer ce site plus rapidement en écartant un «développement immobilier sans planification comme l’a été le projet du Triangle». «C’est une page blanche, une occasion de développer un nouveau milieu de vie de façon moderne, verte et intégrée», selon Michael Simkin, candidat à la mairie de l’arrondissement.
Le parti de Richard Bergeron veut retenir les 22 000 résidents qui quittent Montréal au profit des banlieues et bâtir un milieu de vie d’une grande mixité sociale, tant résidentielle que commerciale, donnant accès à des services, de l’équipement et à une école.
Il propose un quartier qui répondrait mieux aux besoins des jeunes familles avec des maisons de trois chambres comme à Rosemont-La Petite-Patrie, de la copropriété, de la location, des coopératives d’habitations, des immeubles en OBNL, du logement social dans un ensemble urbain de relative densité, et non pas quelques centaines de maisons unifamiliales, a dit le chef du parti.
La candidate de Snowdon Sarah Gutman promet qu’un taux d’inclusion de 20 % logement abordable et de 20 % logement social sera rigoureusement appliqué.
«Ce qui nous préoccupe, c’est qu’il y ait également des espaces commerciaux pour des PME, des commerces indépendants, l’économie sociale locale. Pour un projet de cette grandeur, ce serait une bonne idée d’exiger un pourcentage. Si on n’a que des projets de condos clé en main avec des Wal-Mart, des Toronto-Dominion et des Star Bucks, on a un problème parce qu’on exclut tout ce qui touche l’économie sociale et locale», explique Michael Simkin.
Le dilemme du lien Cavendish-Cavendish
Projet Montréal veut aussi un quartier exemplaire en terme de développement durable, mais d’après Michael Simkin il y a un risque si le projet de raccordement du boulevard Cavendish (entre l’arrondissement et Saint-Laurent) va rapidement de l’avant comme l’a récemment proposé l’équipe de Mélanie Joly. «C’est une excellente idée pour le transport en commun, le vélo et les piétons. Mais est-ce qu’on veut que les automobilistes prennent aussi ces voies comme option de rechange plutôt que les voies nord-sud qui existent actuellement? Ça dépend. L’expérience et l’histoire nous dit que ça ne fera qu’augmenter le nombre de voitures, pas diminuer la congestion», a-t-il mis en garde.