jeudi 26 mai 2016
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NYX / 1993*2013 : Michael Flomen et la portée métaphorique de l’art

L’exposition NYX / 1993*2013 présente le travail d’un véritable magicien de la photo, Michael Flomen, à la Maison de la culture de Côte-des-Neiges jusqu’au 17 novembre.

Il s’agit d’un artiste photographe qui travaille de nos jours avec du papier photographique et du film et qui se sert du couvert de la nuit comme chambre noire.

« Je suis le dernier des Mohicans », dit Michael Flomen qui habite maintenant à New York. C’est l’ancienne façon de faire, précise-t-il, car il ne connaît pas d’autres artisans qui se servent de ces matériaux pour la photo.

Né à Montréal en 1952, il est devenu un véritable magicien de la photographie depuis son commencement voilà 40 ans.

Cette série est la toute première rétrospective de son œuvre et regroupe une vingtaine de pièces photographiques, des sculpture, ainsi que de la vidéo.

«Pour les plus vieilles œuvres, la photo est faite avec un vrai appareil photo, donc ici on retrouve une partie de quelques expositions que j’ai faites aussi à New York», dit-il en montrant une de ces œuvres aux qualités plastiques raffinées.

La série montre aussi tout le travail de réflexion qu’il a réalisé sur la neige au cours des deux dernières décennies.

Depuis quelques années, il travaille sans appareil photo ou numérique. Il expose le papier sensible à la lumière. Cela dit, il photographie des formes, pas des images. Il réalise ainsi des photogrammes monumentaux à travers cette technique qui vise une proximité intimiste avec la nature.

«En tant qu’artiste, je veux montrer des choses que vous n’avez jamais vues, mais dans votre inconscient, vous savez que ça existe. Vous n’avez pas besoin de voir une autre vraie photo de montagne faite parfaitement comme pour un calendrier suisse. Ce n’est pas ce que je fais. Je suis un artiste, alors j’aime jouer avec votre pensée et les effets visuels. C’est un défi. Quand vous regardez l’œuvre, vous ne savez pas ce que vous voyez, vous ne savez pas où vous êtes parce qu’il n’y a pas d’horizon, mais je crée l’illusion de quelque chose. Je vois quelque chose et vous pouvez voir quelque chose d’autre. Plus vous le regardez longtemps, plus vous le voyez», raconte-t-il.

Michael Flomen utilise différents traitements et plusieurs manières de travailler. Il casse toutes les règles de photographie. Il déchire le papier, le plie, le froisse et réalise l’effet voulu par différentes façons de l’exposer à la lumière.

Dans une œuvre, il a utilisé une lampe de poche et a mis les matériaux sur la neige. «Ici, c’est une pièce de papier photographique de 24 x 20 exposée la nuit directement sur la neige dans la campagne. L’image est faite en partie de l’éclairage de la Lune et de la lumière artificielle», explique-t-il.

Ses photogrammes apparemment réalisés sans effort peuvent évoquer le travail d’autres grands photographes du wilderness comme son «El Capitan». Ils peuvent montrer toute la portée métaphorique de son art.

Michael Flomen a exposé sur plusieurs continents et ses photographies sont conservées dans de prestigieuses collections internationales et canadiennes comme celles du George Eastman House, du Los Angeles County Museum of Art, du Whitney Museum of American Art, du Musée des beaux-arts du Canada.

L’exposition NYX / 1993*2013 se poursuit à la Maison de la culture de Côte-des-Neiges jusqu’au 17 novembre prochain.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo : Michaël Monnier

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