Vendredi 17 janvier 2014
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Le Québec n’atteindra pas le déficit 0 en 2016. Voici pourquoi.

D’abord, les dépenses sont hors-contrôle. Le ministre Marceau a endormi les médias et les analystes en leur faisant croire que les dépenses n’ont augmenté que de 1,2% l’an dernier. C’est faux. Les dépenses budgétaires ont augmenté de 1,2% mais le mot budgétaire veut dire qu’on n’inclut pas toutes les dépenses. Les états financiers vérifiés montrent plutôt que les dépenses, toutes les dépenses, ont augmenté de 2,7%, soit quatre fois l’IPC, entraînées par une explosion des coûts de la santé de 5,2%.

Mais pis encore, le Vérificateur nous annonce que les dépenses sont sous-estimées de 646 M$ parce que M. Marceau n’a pas bien comptabilisé certaines subventions aux municipalités. S’il respectait les normes comptables canadiennes, le déficit de 2012-2013 aurait été 40% plus élevé qu’annoncé.

Ce manque de contrôle des dépenses empire cette année. Les dépenses budgétaires de 2013-2014 augmenteront de 3,4%, cinq fois le taux d’inflation.  Le coût des intérêts sur la dette du Québec (le troisième poste budgétaire en importance) devrait augmenter de 10,5 % en 2013-2014. Et avec la dette additionnelle causée par le report de deux ans du déficit 0, ces coûts vont continuer d’augmenter.

D’autres coûts s’emballent. Les nouvelles évaluations actuarielles déclenchent des augmentations des coûts des régimes de retraite des fonctionnaires de 400 M$ l’an prochain.

Alors, comment M. Marceau compte-t-il arriver au déficit zéro malgré de telles hausses de dépenses ? Mais par une augmentation de vos taxes, voyons !!

Le ministre prévoit (ou espère ?) que les revenus budgétaires de l’État augmenteront de 9,6% au cours des trois prochaines années. En plus, les revenus des « entités consolidées » (plus d’une centaine de fonds et d’organismes non consolidés au budget, mais inclus dans les états financiers) vont augmenter de 55%… attachez vos tuques, utilisateurs-payeurs !

Les revenus de 2012-2013 comprenaient la première tranche d’environ 733 M $ de la compensation fédérale pour l’harmonisation des taxes de vente.  Il y aura une deuxième tranche de 1,47G$ en 2013-2014 puis… plus rien.  Heureusement, ce trou sera rempli par une augmentation de la péréquation de 11,6 % qui découle principalement de l’impact de la baisse du dividende d’Hydro-Québec en 2012-2013 attribuable à la fermeture, au coût de 1,9G$,  de la centrale nucléaire de Gentilly-2 !

Bref, le gouvernement de la gouvernance souverainiste espère atteindre l’équilibre budgétaire en grande partie grâce à l’augmentation des transferts fédéraux qui passeront de 7,4G$ cette année à 8,9G$ en 2015-2016.

Mais la triste nouvelle, c’est que M. Marceau n’a jamais réussi à arriver à 0$ en 2016. Alors, en désespoir de cause, il a simplement ajouté une ligne dans son budget intitulé «écart à résorber». Pour arriver à 1,75G$ de déficit en 2014-2015, il y a un «écart à résorber» de 400 millions $. Pour 2015-2016, l’écart à résorber grimpe à 1 milliard de $!

Autrement dit, M. Marceau devra trouver 1,4G$ de coupures ou de revenus additionnels pour atteindre le déficit zéro en 2016. On ne retrouve à nulle part dans les 272 pages du Point économique d’où viendra ces sommes.

Un p’tit 2$ que le ministre ratera sa cible en 2016 ?

 

Adrien Pouliot
Parti conservateur du Canada

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