Après quatre opérations de déneigement cette saison, certaines lacunes ont mobilisé des citoyens à la période de questions de la séance du conseil d’arrondissement de Côte-des-Neiges-NDG du 10 février dernier.
L’accumulation de neige au sol à Montréal cette saison jusqu’à présent totalise 146,9 cm d’après les statistiques d’accumulation de neige compilées par Climat-Québec, et si la tendance se maintient on peut s’attendre à finir pas très loin des 189 cm enregistrés à pareille période l’année dernière.
Selon Magda Popeanu, conseillère de Côte-des-Neiges, les édiles intéressés ont assisté à une présentation du contrat de déneigement adopté en 2013 juste avant les élections municipales. Comme d’ordinaire, le constat émanant de toutes parts est qu’il y aura toujours de la place pour l’amélioration.
L’un des citoyens inscrit à la période de questions a livré un rapport aux édiles proposant un mécanisme de déneigement proactif où les voies principales pourraient être déblayées constamment par la Ville. Il suffirait d’interdire le stationnement sur les rues principales lorsque le service météo prévoit une importante chute de neige. «Ce que je propose, c’est que le jour avant la tempête, la Ville dise qu’on a pas le droit de se garer sur les rues principales afin qu’elles puissent être déneigées », a dit Raymond Cherrier.
Magda Popeanu, Russell Copeman et Lionel Perez ont promis d’étudier la proposition du citoyen pour voir comment le déneigement pourrait être amélioré.
«J’ai vu qu’à Toronto il y a un congrès sur le déneigement. Je ne veux pas faire comme mes collègues et aller à ce congrès, mais je veux lire les comptes rendus», a dit Mme Popeanu.
« La météo n’est pas une science, c’est un art », a nuancé Russell Copeman. «On va l’étudier, mais les services ont une certaine expertise», a-t-il dit à l’appui des bonnes pratiques déjà en place.
Lionel Perez a abondé dans le même sens en ajoutant qu’une interdiction du stationnement sur les rues principales à la veille d’une tempête de neige «n’est pas si simple» parce qu’il faut s’attendre à provoquer ainsi un effet domino.
Sur la rue Linton, dans le quartier de Côte-des-Neiges, les résidents du côté sud ont attendu dix jours pour le déneigement. Pourtant, du côté nord, cela a été fait deux jours après la tempête, a dit la citoyenne Andrée Ouellet.
Russell Copeman a expliqué qu’une telle variation n’est pas normale et a demandé au directeur du service présent que la situation soit rectifiée dans les 24 heures.
Quant aux personnes à mobilité réduite, certains trottoirs dans l’arrondissement sont souvent inaccessibles en hiver à cause des bancs de neige, par exemple aux personnes se déplaçant à quadriporteur ou aux personnes âgées, a dit Françoise Taub.
Ainsi en est-il aux croisements en T, comme les voies Linton et Victoria, Beaucourt et Côte Sainte-Catherine. Le problème est fréquent au croisement de Côte-Sainte-Catherine et Décarie, où les deux passages pour piétons des côtés nord et sud restent inaccessibles, selon la citoyenne.
Ce n’est pas la première fois que la dame qui se déplace en quadriporteur vient s’en plaindre aux séances du conseil d’arrondissement ces dernières années. «Quand il y a une rue qui arrive, mais que de l’autre côté il y a le trottoir qui ne continue pas, les descentes de trottoirs ne semblent jamais déneigées», a-t-elle réitéré.
De plus, l’accès au Centre de loisirs de la Côte-des-Neiges ne serait pas souvent accessible malgré des appels maintes fois lancés au 311 par la directrice générale du centre, et certaines intersections qu’elle utilise n’ont pas de trottoir abaissé, a-t-elle ajouté.