Samedi 13 décembre 2014
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Penser deux fois avant de rapatrier le stationnement à la Ville

Le conseiller de Snowdon Marvin Rotrand s’attend à ce que Stationnement de Montréal verse entre 46,4 à 47,4 M$ à la Ville en 2013, soit de 2 M$ à 3 M$ de plus que l’année précédente.

Grâce à l’application de paiement par téléphone intelligent, Stationnement de Montréal attire plus d’utilisateurs payant à distance par carte de crédit. Environ deux tiers des revenus proviennent des paiements par carte de crédit, ce qui réduit les coûts d’opération de l’organisme.

C’est une excellente nouvelle pour les finances de la Ville, déjà étirées à la limite, selon M. Rotrand.

C’est la Chambre de commerce du Montréal métropolitain qui gère les activités de stationnement de la Ville de Montréal à travers la société en commandite depuis presque 20 ans.

Mais le mois dernier, l’Administration Coderre a indiqué qu’elle veut rapatrier ces activités dès cette année. Est-ce le bon choix d’aller de l’avant pour tenir une promesse faite par l’Équipe Denis Coderre en campagne électorale? «L’intérêt des Montréalais devrait primer», a-t-il indiqué par communiqué le 27 avril dernier.

Les redevances et compensations payées à la Ville ont augmenté chaque année et augmenteront encore pour 2013, précise le conseiller à la lumière d’une étude des documents publics de Stationnement de Montréal.

Marvin Rotrand a donc écrit au Directeur général de la Ville de Montréal, Philippe Marcoux. Il lui demande toute étude qui pourrait montrer les avantages à tirer de la résiliation du contrat accordé à Stationnement de Montréal.

Il a également demandé des analyses mesurant l’efficacité de la Ville par rapport à celle de Stationnement de Montréal.

Le conseiller conclut que peu importe l’opérateur, les revenus tirés du stationnement pourraient être pareils.  Par contre, la Ville doit prouver que les coûts d’exploitation diminueront si les activités sont rapatriées.

M. Rotrand remarque également que les fonds remis ne sont pas seulement des redevances et des compensations. «Un montant de 5,6 M$ remis à la Ville est en fait constitué de taxes, de permis et du loyer demandé par la Ville. Après le rapatriement des activités de stationnement, l’équivalent de cette somme deviendra-t-il un manque à gagner pour la Ville?

Une autre question se pose: Les technologies actuelles seront-elles automatiquement transférées à la Ville? Faudra-t-il plutôt acheter les technologies et les licences de Stationnement de Montréal?

«La plaie, c’est le paiement à distance»
Le conseiller de Loyola Jeremy Searle est un farouche détracteur du paiement à distance par carte de crédit.

Lors d’une entrevue le 24 mars dernier concernant la tarification des tarifs de stationnement modulée basée sur la demande, il a martelé qu’il s’agit même «d’un grand mal». «Le problème, c’est en partie les tarifs, mais surtout l’alimentation répétitive des parcomètres», a-t-il dit.

Il rappelle que le principe des parcomètres est de faciliter la rotation des voitures stationnées et d’attirer plus de clients, et qu’avec la possibilité de payer à distance, on fait du stationnement de longue durée sur la rue pour les agents immobiliers, les détaillants, etc.».

Il ajoute que Stationnement de Montréal gère les activités strictement aux fins de profits, sans «aucune intention de plafonner les tarifs. C’est un club privé pour les affaires, et puisque les affaires échouent à Montréal, il faut qu’elles soient financées par la Ville au moyen des parcomètres», a-t-il ironisé.


Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo d’archives

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