mercredi 18 mai 2016
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L’intégration par le travail : une formule qui échoue

L’intégration par le travail : une formule qui échoue

«Travailler pour s’intégrer?»

C’est le titre d’une conférence interactive qui s’est déroulée le 10 juin dernier à Côte-des-Neiges pour faire le point sur les failles de l’intégration par l’emploi que l’on recommande aux nouveaux arrivants.

Cette conférence rassemblait le Collectif pour un Québec sans pauvreté (Collectif) qui mène depuis deux ans une campagne intitulée «La pauvreté : un scandale qu’on ne peut plus ignorer». Ce qui est tout à fait scandaleux, ce sont les inégalités socio-économiques au Québec, le fait qu’il y a 842 000 personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté, une personne sur 10 n’a pas le revenu pour couvrir ses besoins de base.

La Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges (CDC CDN), qui a organisé l’événement, dénonce les failles d’un système où le travail n’est pas devenu un réel moyen d’inclusion des nouveaux arrivants et de l’ensemble des personnes provenant des différentes communautés ethnoculturelles.

Le problème de l’intégration par l’emploi, c’est que les immigrants sont sélectionnés sur la base de leurs compétences et expériences, mais quand ils arrivent ici, il y a quelque chose qui s’embraye mal. À Côte-des-Neiges, la situation est vraiment criante et scandaleuse, ce qui met des personnes dans des situations de précarité et de pauvreté extrême, selon Pierre-Antoine Baril de la CDC CDN.

Selon Virginie Larivière, conférencière pour le Collectif, cette situation est beaucoup la faute du système. Àvec un emploi de 40 heures par semaine au salaire minimum, un travailleur ne peut pas se sortir de la pauvreté. Le Collectif revendique cinq choses auprès du gouvernement du Québec, notamment l’augmentation des prestations sociales. «C’est ce genre de mécanisme qui demande une volonté politique. C’est par cette voie-là qu’on pense qu’il est possible de sortir de la pauvreté», a-t-elle expliqué.

Le Collectif veut d’ailleurs connaitre le plan d’action du nouveau gouvernement du Québec en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Le plan d’action portait sur cinq ans, et il arrive à échéance. Il serait temps de le renouveler, ce qui devrait normalement se faire au prochain dépôt du budget. La question qui se pose, c’est que fera le gouvernement de Philippe Couillard?

Il y avait également un panel avec Marie-Thérèse Chicha, professeure titulaire à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, Mohamed Benkiran, du Comité anti-pauvreté de Projet Genèse et Viviana Medina, de la Coalition contre la précarité du Centre des travailleurs et travailleuses Immigrants.

La chercheure Marie-Thérèse Chicha était là pour parler sur le thème de l’immigration. Comme le Collectif, elle croit qu’il faut aborder le partage des richesses, et que la solution doit passer par une société plus solidaire. En même temps, la société pourrait cesser de traiter le travail comme de la marchandise, où les pauvres sont obligés d’accepter coûte que coûte un travail pour survivre.

Parmi tous les élus locaux invités à la conférence, seul le bureau de Thomas Mulcair a accepté d’y participer. Le représentant du bureau régional des centres locaux d’emploi qui était invité a également décliné l’invitation.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo : Marie Cicchini

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