L’Association culturelle Roots (ACR) est toujours à la recherche d’un entreposage permanent pour les costumes de la Carifiesta, le défilé annuel des communautés antillaises de Montréal avec ses représentants des différentes îles des Caraïbes.
Sans budget et à un mois de la fin de l’entente avec l’arrondissement de Côte-des-Neiges-NDG, l’entreprise socioculturelle n’a pas trouvé d’entreposage et devra libérer l’espace exigu prêté temporairement dans le chalet du parc Coffee pour le 8 août. Les 22 grands costumes devront être détruits.
L’ironie du sort, c’est que le défilé du 5 juillet dernier sur la rue Sherbrooke a connu un succès inégalé en 38 ans, selon Seymour Thomas, président de l’ACR. Toutes les communautés étaient représentées. L’équipe d’artisans a fait 142 costumes même si leurs prix ont augmenté de 10 % pour payer, cette année, l’espace loué chez Carlton Fashion pour les confectionner. Il en fallait au moins 100 pour rentrer dans le budget.
Il faut dire que les prix de ces costumes spectaculaires sont stagnants depuis les débuts de l’événement annuel. Cette illustration artistique haute en couleur ne reflète ni les coûts de main-d’œuvre ni le prix du matériel. Seymour Thomas souligne que le but n’est pas de faire du profit, mais de faire connaître un aspect de la culture antillaise à toute la population montréalaise.
«On reste optimiste pour l’année prochaine, mais le problème, c’est que la Ville n’est pas là pour nous aider à trouver de l’entreposage permanent. Peut-être que quelqu’un dans la communauté a un peu de place, un entrepôt. On espère que quelqu’un va nous offrir de l’aide», a-t-il confié.
Les costumes étaient auparavant entreposés sans frais dans l’ancien théâtre Snowdon, mais le bâtiment vétuste et insalubre est définitivement désaffecté depuis novembre dernier. L’arrondissement compose avec un manque d’espaces pour répondre à de nouvelles demandes de groupes communautaires pour héberger leurs activités.