Quand Action Communiterre a démarré, en 1997, c’était un jardin derrière le YMCA. Il y a aujourd’hui huit jardins collectifs à NDG et leurs activités se sont diversifiées au fil des ans.
Julia Girard, co-directrice d’Action Communiterre situé au 6244, rue Sherbrooke Ouest, parle d’ateliers de cuisines intergénérationnelles dans les HLM qui réunissent des personnes de tous les âges.
Les gens cuisinent, partagent leurs connaissances, mangent ensemble.
Cette année, une subvention de Nouvel Horizon pour les aînés permettra d’offrir d’ici novembre jusqu’à une cinquantaine d’ateliers de cuisine gratuits et ouverts à tous dans le quartier.
«Plusieurs aînés s’isolent. Il y a moins de liens avec les jeunes, donc en se voyant chaque semaine, les jeunes et les aînés créent des liens. Ça a vraiment un bel impact sur les communautés», dit-elle.
L’activité se fait connaître par le bouche-à-oreille dans les HLM, mais Action Communiterre développe également des partenariats dans la communauté.
L’organisme sans but lucratif doit innover chaque année. Comme c’est un programme saisonnier lié à l’agriculture, ce n’était pas possible d’offrir des activités à longueur d’année. Des ateliers de cuisine offerts en hiver pourraient cependant tout changer.
C’est à la fin de la subvention annuelle fournie par le gouvernement fédéral que vient le temps de cogiter, de proposer un nouveau projet.
Comme tous les organismes communautaires, le plus grand défi est l’obtention du financement.
«Le plus difficile est de trouver du financement pour les ressources humaines, pas pour le matériel», dit-elle.
Mais une période encore plus difficile pourrait compliquer les choses car Emploi Québec a annoncé que l’une des deux subventions salariales qu’elle touchait en été sera coupée. Il faudra trouver d’autres solutions.
Pour elle, le jardinage est un service essentiel. Il peut aider bien des personnes ayant une situation financière fragile à rapporter des récoltes à la maison.
Action Communiterre donne aussi le quart de ses récoltes à la banque de dépannage alimentaire locale. «Quand on arrive avec des tomates fraiches et des produits frais, ils n’ont pas de produits frais, alors ça fait une grande différence», affirme Mme Girard, sans mentionner les avantages sur le plan social et sur l’environnement d’un tel projet.