Samedi 13 décembre 2014
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Ghila Sroka (1949-2014) : la fin du combat

Ghila Sroka (1949-2014) : la fin du combat

Ghila Sroka, journaliste et essayiste, résidante de Snowdon, a succombé à un infarctus à son domicile le 26 septembre dernier à l’âge de 65 ans.

Son décès après de longs combats contre le cancer prive la communauté juive et la communauté montréalaise d’un esprit brillant, passionné, intransigeant.

Ayant bénéficié d’une grande résilience au cancer, elle a publié sa dernière édition de Tribune juive, Gaza, la lumière au bout du tunnel ? à la mi-septembre.

Née au Maroc, Ghila Benesty a grandi dans un kibboutz de l’Hachomer Hatsaïr, en Israël. D’un mariage bref, elle gardera le nom de son époux Sroka et restera Ghila Benesty-Sroka.

Vers l’âge de 22 ans, étudiante en philosophie à l’Université catholique de Louvain, elle avait fait sa thèse sur la question du judaïsme dans la pensée religieuse de Simone Weil.

En 1976, elle poursuit ses études de philosophie à l’Université Dalhousie à Halifax.

C’est en écoutant Monique Leyrac chanter Nelligan qu’elle découvre le Québec et choisit la langue française. Elle y élit domicile en 1981, librement, car «Je ne suis ni une réfugiée politique ni une immigrante économique.» Elle s’établit à Montréal pour faire ses études en littérature comparée à l’Université de Montréal.

Ghila Sroka se targuait d’être une intellectuelle interdisciplinaire. C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle reçoit la médaille d’or de la Renaissance Française, pour son action humanitaire et culturelle, sous le patronage du Président de la République et des ministres des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale.

Fonceuse, elle se lance à corps perdu dans le journalisme et l’exerce avec passion. Elle fonde la Tribune Juive et La Parole métèque, magazine dédié aux femmes, puis l’Incontournable sur le cinéma. En 1985, elle met sur pied Le Plaisir de lire, une émission de télévision au canal 9, dans le but de promouvoir les littératures du Québec.

Mais ses positions tranchées lui valent la réputation de la plus emmerdeuse polémiste du Québec ainsi que de bien nombreuses inimitiés.

En 1990, elle publie aux éditions de la Pleine Lune un essai intitulé Identités Nationales, suivi en 1995 d’un ouvrage intitulé Femmes haïtiennes, Paroles de Négresses, un recueil de 12 interviews avec des femmes installées au Québec.

En 2001, un autre essai Où va le Québec ? est publié au CIDIHCA.

En 2003, elle fonde l’Institut québécois du Judaïsme laïque, un organisme qui prône le dialogue et l’échange interculturel.

En 2008, le magazine Châtelaine la classe parmi les vingt femmes «décoiffantes» de la planète. Dans ce classement figuraient aussi Doris Lessing, Aung San Suu Kyi et Naomi Klein.

En septembre 2010, elle publie Conversations avec Dany Laferrière aux Éditions de la Parole Métèque.

Victor Afriat

Un commentaire

  1. Adieu l’amie, j’attendais ton appel de Marrakech, on pense a toi…….

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