jeudi 26 mai 2016
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Saccage à l’hôtel de ville : Jeremy Searle sera convoqué

Le Journal de Montréal et TVA ont publié le 24 septembre des clichés de Jeremy Searle avec des pompiers à l’extérieur de l’hôtel de ville de Montréal pendant qu’à l’intérieur de nombreux manifestants perturbaient la séance ordinaire du conseil et l’ordre public le 18 août dernier.

Le conseiller du district de Loyola se retrouve encore une fois dans une situation compromettante.

La photo montre le conseiller Searle qui sourit pour le photographe en tenant une pancarte du Regroupement de l’association des pompiers du Québec.

Joint par téléphone, ce dernier a expliqué aux Actualités qu’il s’est retrouvé dans une mêlée d’environ 150 pompiers après la pause de 17 h à 19 h en revenant à l’hôtel de ville ce soir-là.

La séance venait de reprendre, dit-il, et il était en retard de quelques minutes quand il a confronté les manifestants sur la place Vauquelin.

«Les pompiers avaient mis le feu dans une poubelle de métal, alors je l’ai renversée d’un coup de pied et je leur ai dit de nettoyer les dégâts. Après tout, c’était des pompiers», a affirmé M. Searle.

Le conseiller Searle dit qu’il ne s’est pas laissé intimider, et que la moitié des gens autour de lui l’ont applaudi, les autres l’ont hué. «Je leur ai dit que je ne partirais pas tant qu’ils seraient là», a-t-il continué. «Ensuite, c’est devenu plus amical et les pompiers m’ont pris en photo avec une pancarte».

Il affirme qu’il n’a aucun commentaire à faire sur leurs revendications, et qu’il a de la sympathie pour eux. «Après tout, c’est grâce à eux qu’on peut dormir en sécurité la nuit», a-t-il expliqué.
Une «émeute paisible»

Le conseiller Searle se garde toujours de parler de saccage. «Ils appellent ça une émeute, mais c’était une émeute paisible, parce qu’ils jetaient les papiers en l’air. C’est l’émeute la plus paisible que j’ai jamais vue», a-t-il martelé.

«Je suis à peu près le seul qui lit cette pile de documents. Personne ne les lit, sauf peut-être Marvin Rotrand parce qu’il lit tout, vous savez, et il y a peut-être trois personnes qui écoutent ce qui se passe durant la séance», a ajouté le conseiller.

Selon Frantz Benjamin, les papiers éparpillés ont été laissés par terre parce que le conseil municipal se déroule sur deux jours, et que les élus avaient perdu de une à deux heures sur le déroulement des travaux. «Nous avons choisi à ce moment-là de faire appel à un service d’entretien durant la nuit du lundi au mardi pour reprendre les travaux, parce que vous savez si on n’avait pas terminé mardi, on serait obligés de revenir jeudi», a-t-il expliqué.
À l’opposé, le président du conseil municipal à l’hôtel de ville, Frantz Benjamen condamne fermement les propos de M. Searle aux journalistes disant qu’il n’y a pas eu de saccage à l’hôtel de ville.

Joint par téléphone le 24 septembre, M. Benjamin a indiqué qu’il convoquera de nouveau Jeremy Searle pour qu’il puisse s’expliquer. «Le code d’éthique à la Ville de Montréal est très clair sur l’importance pour l’ensemble des élus municipaux de respecter la dignité de la fonction d’un élu. Mon devoir, aujourd’hui, et mon travail comme président du conseil, c’est d’appeler l’ensemble des élus municipaux. C’est aussi d’appuyer M. Searle à faire bien son travail, mais aussi à faire correctement son travail comme élu municipal».

Plusieurs élus et membres du comité exécutif ont perdu leurs documents durant le saccage. «Ils n’avaient pas anticipé qu’il allait y avoir une horde de manifestants qui allaient rentrer dans la salle du conseil», a souligné le président.

«Des élus ont été menacés, des élus ont été bousculés, des gardes de sécurité ont été rudoyés, des verres d’eau ont été lancés sur les élus, des vitres ont été fracassées à l’hôtel de ville», a-t-il martelé.

C’est justement pourquoi, à la reprise des travaux, le conseil municipal a voté à l’unanimité une résolution condamnant ce qui s’est passé, et plusieurs élus se sont prononcés sur les événements. «Je déplore d’ailleurs que M. Searle n’ait pas été présent au moment de cette résolution unanime. Il ne manquait que lui», a dit M. Benjamin.

D’après le procès-verbal, Jeremy Searle a demandé une pause à la reprise de la séance pour que le conseil prenne le temps de ramasser les documents qui jonchaient toute la salle.

«Ils n’ont pas accepté, mais j’ai nettoyé tous les papiers autour de mon bureau, parce que je ne voulais pas rester dans ce désordre», a commenté le conseiller.

Une enquête administrative et une enquête criminelle suivent leur cours.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca

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