Un an après l’élection municipale de Montréal le 3 novembre 2013, Lionel Perez a accepté notre invitation à présenter le bilan de sa première année à titre de conseiller de Darlington sous l’administration de Russell Copeman à l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.
Lionel Perez était maire de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce avant les élections. À ce titre, sa priorité était de rétablir la confiance des contribuables dans les mois qui ont suivi l’arrestation de Michael Applebaum pour 14 chefs d’accusation incluant fraude, complot, abus de confiance et actes de corruption dans les affaires municipales reliées à des transactions immobilières alors qu’il était maire d’arrondissement.
«Ma première réaction était de diffuser les conseils d’arrondissement par webdiffusion, ou encourager la participation citoyenne du point de vue de la transparence », rappelle-t-il.
De plus, en amont des séances du conseil, les citoyens ont accès par Internet à l’ordre du jour et tous les documents afférents que reçoivent les élus de Montréal pour prendre leurs décisions.
Lionel Perez a fait formellement encadrer ces deux initiatives purement politiques à l’origine par un règlement qui a été adopté en octobre dernier.
Toujours par souci d’améliorer la transparence dans la démocratie municipale, il a concrétisé la volonté du conseil d’arrondissement d’ouvrir les séances du comité consultatif d’urbanisme (CCU) au public.
la motion formulant ce règlement municipal a été adoptée en janvier 2014. «Encore une fois c’est plus de transparence, plus d’ouverture auprès de la population», souligne M. Perez.
À titre de responsable des infrastructures au comité exécutif, Lionel Perez a introduit en janvier 2014 la notion de planification intégrée dans les travaux.
«Tous les arrondissements, tous les services, tous les intervenants externes veulent embarquer. On travaille tous en amont pour s’assurer que, si on doit aller faire des travaux dans une rue ou un tronçon, tout le monde va les faire de façon très coordonnée et intégrée pour qu’on ne revienne pas faire des changements et donc défaire un certain aspect de la voirie. On a 486 dossiers actifs en 2014 où on détermine les sites de chantiers pour les cinq prochaines années. En 2010, il y avait 100 chantiers en projets. Ça démontre la plus value de cette approche. C’est certain qu’à la longue, on va pouvoir ménager de l’argent et éviter des inconvénients auprès de la population», a-t-il expliqué.
Ouvrons ici une parenthèse.
La journaliste Kathleen Lévesque dans La Presse du 20 octobre rapportait que cette mesure ne plait pas au Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSEM). André Émond, son président, a fait une sortie médiatique parce que, mentionne-t-elle, le conseil d’agglomération de Montréal a conclu une entente-cadre de 1,7 M$ avec une firme de génie-conseil qui aura, par exemple, «accès à un document qui n’est pas public à cause de sa teneur hautement stratégique», et qui pourrait tomber entre les mains de quelqu’un qui pourrait en tirer un avantage sur la concurrence.
Lionel Perez s’est dit choqué d’entendre dire que le recours à des firmes externes ouvre tout grand la porte à la collusion. Durant un point de presse, deux jours plus tard, il a répondu que cette critique «frôle la désinformation, voire la diffamation».
«C’est une façon de fonctionner légitime, qui est utilisée par toutes les administrations au Québec. Ce n’est pas la débandade qu’on a voulu faire croire».
Fermons la parenthèse.
«Au niveau de la gouvernance, j’ai mis de l’avant à ce qu’on ait un bilan annuel sur toutes les ententes cadres de la ville-centre pour savoir de façon très détaillée les montants qui ont été utilisés et pour quels travaux. Encore une fois, ça s’inscrit dans cette mouvance », a-t-il dit.
Autres réalisations et initiatives, en tout ou en partie
— Loi concernant l’inspecteur général de la Ville de Montréal
— Le Projet de loi 3 favorisant la santé financière et la pérennité des programmes des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal
— Les négociations concernant la reconnaissance à Montréal de son statut de métropole
— Des concertations régulières avec les citoyens : requêtes locales particulières, mesures de mitigation de la circulation, programme de réfection routière (PRR)
— Tête-à-tête mensuel et informel entre les élus et les citoyens. Lionel Perez en a suggéré lui-même le format
— L’initiative livre-service
— Les alertes citoyennes bilingues avec application Web
— Le Programme complémentaire de planage-revêtement (PCPR) 2015 de 50 M$ pour la voirie locale (environ 2,9 M$ pour Côte-des-Neiges)
— L’augmentation pour les arrondissements du PRR local, qui passe de 47 M$ à 60 M$ par année
— Stratégie de sécurisation de structures quand il y a de grands excès aux variations de température
— Élimination des tarifs concernant certaines informations de la Ville de Montréal comme les cartes en format 3D