Magda Popeanu a accepté notre invitation à faire le bilan de ses réalisations de la première année de son mandat qui a commencé aux élections du 3 novembre dernier.
En entretien le 20 octobre dernier, la conseillère de Côte-des-Neiges a avoué que les choses ne se font pas toutes aussi facilement qu’elle s’y attendait pour faire avancer ses dossiers.
Parfois, des demandes d’apparence simple pour elle et les citoyens ne sont pas considérées aussi simples que ça pour les services. Certains fonctionnaires lui reviennent parfois, dit-elle, avec des «attitudes récalcitrantes», des processus «sans bon sens» contre lesquelles elle se défend fermement durant les séances du conseil d’arrondissement.
En ce sens, la conseillère de Projet Montréal est restée fidèle au rôle qu’elle s’est donné durant la campagne électorale : rester proche des citoyens et représenter leurs intérêts auprès de l’arrondissement.
D’ailleurs, la conversation qui devait porter exclusivement sur ce bilan s’est tournée sur l’exemple du développement du Triangle.
La conseillère était préoccupée par la grande mobilisation citoyenne à la séance du conseil d’arrondissement du 6 octobre où de nombreux résidents des condos Rouge sont venus interroger les élus concernant le développement de l’ancien secteur Namur-Jean-Talon.
Le développement du Triangle n’est pas dans son secteur, mais la conseillère qui siège à l’opposition a tout d’abord parlé du pétrin de ces résidents qui «se sont procuré une habitation dans se secteur dans l’optique de résider dans un environnement agréable, vert et sécuritaire, tel que promis, et qu’ils ont acheté leurs propriétés aux prix que dictent ces milieux de vie enviables».
Spontanément, la conseillère a sorti la motion qu’elle venait de citer, qu’elle avait rédigée à cet effet avec l’intention de la faire adopter au conseil municipal du 27 octobre pour interpeler directement le maire Coderre. Cette motion, qui fut rédigée après sa rencontre en compagnie du chef de parti Richard Bergeron avec une centaine de résidents mécontents du projet Rouge le 19 octobre dernier, a bien été présentée, appuyée par Peter McQueen et adoptée, mais avec des amendements apportés par le conseil municipal.
Or, l’un des amendements à la motion touchait justement l’enjeu principal, l’expropriation des concessionnaires qui est nécessaire à la réalisation du parc urbain la «coulée verte», un espace vert qui devait être au cœur du projet de développement du secteur, et que les résidents réclament vivement.
Guillaume Francoeur, attaché politique de Projet Montréal, confirme que la motion de la conseillère a bel et bien été adoptée, mais les élus de Projet Montréal ont voté contre cette motion amendée.
«Comme la motion amendée ne respectait plus ce que nous demandions (elle proposait de créer des parcs sur d’autres terrains que sur ceux des concessionnaires et ne demandait plus la fermeture de Victoria entre Jean-Talon et Buchan), nous avons alors voté contre la motion telle qu’amendée» explique M. Francoeur.
Revenons au bilan. «On a fait plein de recherches la semaine dernière pour préparer la rencontre», avait expliqué Magda Popeanu. «Les résidents avaient commencé à poser des questions sur le développement, le fait que le parc promis ne se concrétise pas, que la fermeture de la rue Victoria ne se fait pas. Ils ont contacté l’arrondissement et ils ont reçu une lettre dans laquelle on disait que la ville-centre ne construirait plus le parc promis dans le Triangle», a-t-elle dit.
«C’est un enjeu majeur. Si on laisse grandir un éléphant blanc et plein de grogne dans le quartier, on compromet l’autre développement, l’hippodrome, il n’y aura plus personne, ni les promoteurs ni les acheteurs qui ont confiance que la ville respecte ses promesses», a-t-elle dit.
Les hauts et les bas de la conseillère
La conseillère a ensuite survolé très rapidement ses réalisations durant la première année au conseil.
Celle dont elle est bien heureuse est l’ouverture du comité consultatif d’urbanisme (CCU) au public. C’était une de ses grandes priorités, mais Lionel Perez a vite réalisé cet objectif avec son aide et l’appui du conseil. Le CCU est ouvert au public depuis le 3 mars.
La conseillère a également tissé des liens fructueux avec l’Association des gens d’affaires de Côte-des-Neiges et la Société de développement touristique de CDN.
Elle a été très active pour les citoyens pris avec des problèmes de stationnement autour de l’hôpital Sainte-Justine. Les nombreux efforts déployés jusqu’ici à l’appui des revendications des riverains pour des stationnements réservés se heurtent à des obstacles pour le moins obscurs qu’elle s’efforce, dit-elle, d’élucider auprès des fonctionnaires de l’arrondissement et de l’hôpital.
Autres réalisations ou projets en cours
- la revalorisation du parc Jean-Brillant, qui devait être effectuée au printemps dernier
- La sécurisation du périmètre de l’école Notre-Dame-des-Neiges
- la sécurisation du périmètre de l’école primaire du Collège International Marie de France, notamment faire remplacer un nouvel afficheur de vitesse qui fonctionne mal
- démarrage du processus de revitalisation du chemin de la Côte-des-Neiges avec une valeur ajoutée et un coût qui ne sera pas, promet-elle, de 20 M$ pour 500 mètres de rue
Ses projets prioritaires incluent également
- l’équité dans le financement des arrondissements
- un système d’appel d’offres qui devrait réduire les prix des contrats publics
- la relance économique du chemin de la Côte-des-Neiges et la création d’une Société de développement communautaire
- l’application des règlements sur le bruit et sur la propreté sur la rue Lacombe
- un virage à gauche à l’intersection de l’avenue Decelles et du chemin de la Côte-des-Neiges pour accéder au complexe Rockhill.