dimanche 1 mai 2016
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RAMQ : Les trans* dénoncent les délais

Une trentaine de personnes ont manifesté devant le CLSC de Côte-des-Neiges le 23 octobre dernier pour protester contre les délais que peuvent rencontrer les personnes transsexuelles au moment de renouveler une carte d’assurance-maladie.

Alors qu’allait s’amorcer la semaine de sensibilisation aux réalités des personnes intersexes de l’UQAM, du 26 octobre au 4 novembre, un membre du Groupe d’action trans* de l’Université de Montréal s’est présenté au point de service de la Régie d’assurance-maladie du Québec (RAMQ) situé au CLSC situé au 5700, chemin de la Côte-des-Neiges, pour une demande de renouvellement de carte. La demande a été rejetée, et la personne transsexuelle a été renvoyée à la Régie d’assurance-maladie du Québec, selon Caroline Trottier-Gaston, porte-parole et coordonnatrice du Groupe.

Le directeur des communications au CSSS de la Montagne, Jean Paiement, affirme que comme le CLSC est mandataire de la Régie d’assurance maladie du Québec, son rôle est de compléter les documents et de les acheminer à la RAMQ avec les pièces justificatives obligatoires, comme le certificat du directeur d’état civil et une photo.

«On applique les règles de base. Quand il y a un changement qui se produit entre deux renouvellements de carte, ça peut compliquer les choses. Ce sont des cas d’exception. La personne peut faire la démarche directement auprès de la RAMQ. Quelle que soit la situation, ça va être traité rapidement avec plus d’expertise étant donné qu’ils s’occupent de tout le Québec», s’est contenté de répondre M. Paiement.

Le directeur du CSSS avoue que la situation est déplorable. «Quelle que soit la personne en établissement de santé, on essaie d’accueillir tout le monde, point final. Ce que vous avez porté à ma connaissance, c’est la seule situation que je connaisse», a-t-il dit au journal.

Pourtant, Caroline Trottier-Gascon ne croit pas qu’il s’agisse nécessairement d’une exception, plutôt de discrimination contre les personnes transsexuelles.

Dans un cas semblable, une personne transsexuelle avait déjà légalement obtenu son changement de nom et avait besoin d’une nouvelle carte, selon elle. La RAMQ a bien émis une nouvelle carte, mais en refusant de mettre le nouveau nom qu’elle portait. «Même avec le processus super compliqué à l’état civil, elle n’a pas réussi à avoir son nom reconnu», souligne la porte-parole du Groupe d’action trans*.

«Il y a beaucoup de situations comme ça un peu partout dans les hôpitaux ou dans les CLSC, donc partout dans les systèmes de santé. Ça peut aller du refus de faire une prise de sang dans un cas d’hormonothérapie à refuser de traiter une personne qui est en train de faire une crise d’anxiété ou qui a les idées suicidaires simplement parce qu’elle est « trans ». Les personnes qui n’ont pas accès aux mêmes soins de santé que tout le monde ne vont pas partager cette expérience-là », dit-elle.

On peut trouver sur Google Maps une carte créée le 10 octobre 2012 qui s’adresse à toutes les personnes à qui un service a été refusé dans un établissement de santé en raison de son identité trans. Cette carte à laquelle le public peut collaborer contient 38 plaintes répertoriées. On peut consulter cette carte en faisant une recherche dans le moteur Google en tapant « refus de service ».

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo gracieuseté © Lucas Charlie Rose

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