dimanche 19 juin 2016
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Le Quinze40 gagne de grands appuis

Le Quinze40 gagne de grands appuis

Marvin Rotrand est très inquiet du projet Quinze40 appuyé par Mont-Royal à la frontière de son district.

Le 25 février dernier, le conseiller de Snowdon est allé dans ce secteur où se trouvent les «merveilleux bâtiments industriels que le promoteur veut démolir pour faire place à un quartier commercial».

«Je ne sais pas comment ils vont mettre des voitures là-dedans», a-t-il déploré en français. «Je suis sur Côte-de-Liesse juste à l’ouest de Décarie sur la route de service près de Royalmount. Tout le secteur est industriel, c’est un immense terrain. Les journalistes ont dit qu’ils sont choqués de tout le secret qui entoure ce projet et le manque d’information qu’on leur donne. Ils ont invité le promoteur sur les ondes, mais ils ont refusé de répondre», a-t-il relaté.

À partir de cet endroit, on voit l’important laboratoire de recherche d’Ericsson Canada sur Décarie, qui prévoit déménager à Saint-Laurent en 2017. Les terrains loués par Ericsson ne font pas partie de ceux acquis par Carbonleo, a rapporté le quotidien La Presse le 6 février dernier.

«Je regarde le bâtiment d’Ericsson et de toute évidence, il est enraciné. Je n’y comprends rien. Ce projet a une très étrange configuration. En fait, le métro est trop loin d’ici, au sud, et il est du mauvais côté de l’autoroute Décarie», a poursuivi Marvin Rotrand.

Selon Luc Ferrandez, le talon d’Achille du Quinze40, c’est le raccordement du boulevard Cavendish. Projet Montréal est farouchement opposé à ces projets, mais le conseil municipal de Montréal a appuyé ce projet le 24 février dernier. L’adjoint politique de Russell Copeman, Étienne Brunet, a expliqué en entretien que la cession des terrains de l’hippodrome est conditionnelle au raccordement du boulevard Cavendish.

«Le maire m’a dit qu’il protégerait les intérêts des Montréalais, mais qu’il ne va pas déchirer sa chemise», a déploré Marvin Rotrand, qui aurait alors posé des questions à Denis Coderre.

Le ministre Pierre Arcand appuie également ces projets, qui permettront de faire concurrence à Laval. «Je suis sûr qu’il y a des solutions à ça. Nous on veut qu’il y ait un accès sur Cavendish-Cavendish. Je pense qu’avec l’arrivée de ce projet, ça crée des liens davantage. Je pense que plus les consommateurs ont du choix, plus ils ont des opportunités, mieux c’est pour l’économie de Montréal», a-t-il dit en entretien téléphonique le 27 février dernier.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo : Marie Cicchini

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