Chacun de nous utilise plus une partie de son cerveau. C’est normal. L’hémisphère gauche du cerveau gère le temps, le langage, le calcul, la pensée analytique, le savoir-faire, la procédure. L’hémisphère droit gère l’espace, la pensée synthétique, l’intuition, le sens artistique.
Vincent Boucher utilise les deux. Il a même choisi de mener deux carrières. L’une comme conseiller financier et l’autre comme musicien.
Diplômé en administration au Cegep du Bois-de-Boulogne, il obtient ensuite un baccalauréat en finance à l’école des HEC-Montréal et un MBA à l’Université d’Oxford en Angleterre. Depuis 15 ans, il est conseiller en placements à la Banque Nationale.
Parallèlement, il étudie au Conservatoire de musique de Montréal, puis obtient un doctorat en interprétation de l’Université McGill avant de se perfectionner à Vienne puis à Paris. Il a été organiste à la Cathédrale Sainte-Cécile de Valleyfield de 1996 à 2000, organiste adjoint à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Depuis le premier février 2015, il est titulaire des grandes orgues de l’Oratoire Saint-Joseph dont le Beckerath de 5811 tuyaux sur cinq claviers, le plus grand instrument au pays.
Tout cela à l’âge de 37 ans seulement.
Le dimanche 19 avril à 15 h 30, il donnera son concert inaugural. Au programme, des oeuvres de Jean-Sebastien Bach, de Buxtehude et bien sur de Charles Tournemire.
Tournemire est pour lui, l’un des plus importants de l’histoire de l’orgue. Vincent Boucher a entrepris l’enregistrement intégral de ses oeuvres. Un travail colossal qui se poursuivra jusqu’en 2020 et totalisera 24 disques compacts.
En 2016, il donnera un concert à la Cathédrale Notre-Dame à Paris.
«Pour jouer de l’orgue dit Vincent Boucher, il faut être multitâches. Nos quatre membres et notre tête sont sollicités en même temps. Nos mains jouent sur des claviers différents, on joue la partie basse sur le pédalier, on utilise les pédales d’expression avec le pied droit. Sans oublier qu’on doit tourner nos pages.»