jeudi 17 mars 2016
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Journée de prévention du  PDQ 26: drogue et BB guns

Journée de prévention du PDQ 26: drogue et BB guns

Le Poste de police de Côte-Des-Neiges Ouest (PDQ 26) organisait le 20 mai dernier une journée de sensibilisation et de prévention avec plus d’une vingtaine d’intervenants provenant de différents organismes communautaires du quartier. À l’ordre du jour, les nouvelles tendances dans la consommation de drogues chez les jeunes et les «BB guns». Nous avons participé à cette journée afin de faire le point sur ces enjeux.

Gisèle Moluh, conseillère en concertation pour le PDQ 26 a expliqué que c’était la première fois qu’était organisée une journée complète de prévention. L’année dernière, le PDQ 26 avait toutefois offert des ateliers sur des thématiques particulières. L’objectif est d’inviter des patrouilleurs à rencontrer les intervenants, à être en contact avec la communauté. Pour l’occasion, la caporale Mélanie Perrier de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC) est venue faire le point sur les nouvelles drogues en circulation. Tandis que François Lavigne, superviseur au PDQ 26 a abordé l’enjeu des BB guns.

Drogues : nouvelles tendances
Caporale Perrier a expliqué qu’il y avait de plus en plus de consommation de drogue par «Patch». Il s’agirait d’une situation particulièrement préoccupante au Centre de détention de Montréal et aux abords des hôpitaux. Un autre phénomène récent, c’est la consommation de GHB par des jeunes à des fins récréatives.

Les effets ressentis, lors d’une consommation «modérée», seraient similaires à ceux ressentis lors de la consommation élevée d’alcool. Selon elle, les jeunes font ce choix pour des raisons économiques et aussi parce qu’il n’y a aucune calorie ingérée. De plus en plus de personnes se retrouvent également à l’hôpital en raison des «mauvais voyages» suite à la consommation de cannabis. La marijuana serait parfois beaucoup plus forte qu’il y a quelques années.

Ce qui préoccupe particulièrement les services de police, c’est la création, à chaque semaine, de nouvelles drogues de synthèses. «La tendance, c’est qu’on voit de plus en plus de nouvelles substances apparaître. Malheureusement, souvent, certaines de ces substances-là ne sont pas contrôlées au niveau du Code criminel. Donc, on vient ici détourner la loi.»a déploré Mélanie Perrier.

Madame Perrier affirme que la consommation de ces drogues n’est pas propre à Côtes-des-Neiges : «(…) Qu’on soit à Montréal, qu’on soit à Québec, dans un petit village ou dans le Grand Nord, on retrouve de tout et les problématiques sont les mêmes. Mais c’est sûr que lorsqu’on est à Montréal, où on a une concentration de population plus élevée, il y a des problèmes un peu plus grands.»

Selon elle, il ne faut pas tenter de faire «peur» aux jeunes, mas plutôt travailler à les informer sur les impacts de ces drogues et ainsi, leur fournir les outils pour qu’ils soient en mesure de faire les bons choix. Il faudrait leur rappeler qu’ils ne savent jamais réellement quelle substance ils se procurent en réalité.

BB gun
Le policier François Lavigne a expliqué que les «BB Guns» étaient en fait, des armes conçues à des fins récréatives. La carabine à plombs peut être, par exemple, classée dans cette catégorie. La problématique c’est que, depuis quelques années, de plus en plus de ces armes ont une apparence presque identique à celle des vraies armes à feu. Selon monsieur Lavigne, cette tendance est apparue au même moment de l’adoption de la loi C-10 par le gouvernement Harper. François Lavigne explique que les changements au Code criminel occasionnés par cette loi imposent une peine minimum de 4 ans en cas de vol qualifié. Les malfaiteurs croyaient ainsi qu’ils contourneraient la loi en utilisant un «BB Guns» puisqu’il ne s’agirait pas d’une arme à feu en soi. Il y avait donc une nouvelle «demande».

Cependant, c’est une mauvaise interprétation de la loi puisque celle-ci pénalise également l’utilisation d’arme factice lors d’un vol selon les mêmes modalités.

Le problème selon monsieur Lavigne, c’est que les BB guns sont en vente libre dans les grandes surfaces : «C’est une tendance parce que c’est quelque chose qui est accessible à tout le monde. Parce que quelqu’un qui est mal intentionné est capable de se procurer cela». Les BB guns peuvent en effet porter de graves lésions corporelles, même si elles ne sont pas considérées comme des armes à feu.

Il mentionne cependant que, dans la plupart des cas, les individus s’en procurent à des fins récréatives, mais qu’ils ne prennentparfois malheureusement pas les précautions nécessaires. Certains jeunes se promènent ainsi avec l’arme à la ceinture, occasionnant ainsi de fréquents appels au 911. L’apparence réelle de l’arme a souvent occasionné des arrestations musclées puisque les policiers ne peuvent se permettre de prendre une«chance». Ils ne sont pas en mesure, à vue, de différencier une arme à feu, d’un BB gun. Ils doivent donc immédiatement neutraliser le sujet.

Le policier Lavigne a affirmé qu’il y aurait eu 2-3 cas dans Côtes-des-Neiges la semaine du 11 mai. Le 19 mai, il y aurait également eu une altercation entre des jeunes dans une station de métro. L’un des jeunes portait sur lui un BB Gun, ce qui a provoqué une intervention musclée de la part des policiers. «C’est pas juste à Montréal que ça se passe. Ce n’est pas une problématique isolée de Côtes-des-Neiges, c’est une tendance générale.» a-t-il affirmé.

Thomas Deshaies
Photo gracieuseté

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