mercredi 30 décembre 2015
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Le monument de la discorde

En juin dernier, Mark Groysberg, président de Montreal Russian Organization of World War II Veterans demandait à l’arrondissement la permission d’ériger un monument au Parc MacKenzie King à l’angle des rues Saint-Kevin et Westbury.

Ce monument rendrait hommage aux 16 millions de soldats soviétiques morts durant la guerre. Il porterait l’inscription suivante : 1945 - In memory of Soviets soldiers who fought for freedom and peace in the world
Ce projet divise. Non en raison de son gabarit, de son esthétique ou de son financement, mais du message qu’il véhicule.
Roman Serbyn est montréalais d’origine ukrainienne. Né en 1939, sa famille émigre au Canada en 1948. Historien, il fut professeur d’histoire à l’Université du Québec à Montréal jusqu’à sa retraite. Spécialiste de l’histoire de l’URSS et de l’Europe de l’est, il est connu pour ses livres et articles consacrées à l’histoire de l’Ukraine.
« De 1939 à 1941, l’armée soviétique sous les ordres de Staline se battait aux cotés de l’Allemagne nazie. Elle a aidé le régime hitlérien à envahir la Pologne. Elle a annexé les Pays Baltes et fait la guerre à la Finlande. »
Pour lui, il est impensable qu’on puisse ériger un monument à la gloire de l’armée de Joseph Staline ni à Snowdon, ni à Montréal, ni au Québec, ni au Canada.
Marvin Rotrand ne partage pas son point de vue de l’histoire, bien qu’il le comprenne. Le vétéran conseiller de Snowdon (depuis 1982) fut dans une vie antérieure bachelier en histoire de l’Université Sir Georges Williams (devenue Université Concordia) puis professeur d’histoire. Il épousait alors les thèses marxistes-léninistes. Pour lui, l’armée soviétique recevait de l’aide des Alliés et se battait avec eux pour libérer le monde du nazisme. Environ 20 millions de soldats en sont morts.
La conseillère de Côte-des-Neiges, Magda Popeanu, se dit personnellement interpellée. Elle invite ses collègues du conseil a ne pas se transformer en un tribunal de l’histoire et trouve ce projet irrespectueux pour une partie de la population du territoire.
Elle préfère surtout un monument qui rendent hommage aux victimes d’une guerre et non à une armée.
Le conseil devra en débattre et prendre une décision en septembre.

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