Quarante organismes et personnalités ont répondu à l’invitation de la ministre et participeront à une consultation qui se déroule du 27 janvier au 11 février.
Mme Weil a déposé le projet de loi 77 à l’Assemblée nationale le 2 décembre dernier. Elle avait alors souligné que, depuis son adoption en 1968, la loi sur l’immigration au Québec avait connu des modifications successives, mais n’avait jamais été révisée. Pourtant, depuis ce temps, le Québec est devenu le maître d’œuvre de ses programmes d’accueil, de francisation et d’intégration des personnes immigrantes et partage avec le gouvernement fédéral les responsabilités en matière de sélection. L’Accord Canada-Québec, dont la signature est intervenue en 1991, détermine les responsabilités des deux paliers de gouvernement en matière d’immigration et d’intégration.
Des changements substantiels
La proposition la plus structurante du projet de loi 77 est celle qui concerne le pouvoir de mettre en place un système de sélection basé sur la déclaration d’intérêt. Ainsi, parmi celles qui auront déclaré leur intérêt à immigrer au Québec, seules les personnes qui possèdent un profil répondant aux besoins du Québec seront invitées à présenter une demande formelle d’immigration.
« La déclaration d’intérêt nous permettra de réaliser des gains d’efficacité, puisque nous allons examiner uniquement les demandes d’immigration des personnes invitées. Nous aurons aussi des gains dans les délais, puisque les demandes traitées seront celles des personnes que nous aurons invitées, ce qui leur permettra aussi d’arriver plus rapidement au Québec », a ajouté la ministre. La sélection sur la base de la déclaration d’intérêt met un terme au principe du « premier arrivé, premier servi », qui a souvent engorgé le système d’immigration au Québec dans le passé, notamment en menant à la création d’inventaires.
Le projet de loi réitère aussi l’engagement du Québec à faciliter le passage à l’immigration permanente des travailleuses et travailleurs étrangers de même que des étudiantes et étudiants internationaux qui souhaiteront s’établir de façon durable au Québec.