La chose est rare : 16 des 25 personnes inscrites à la période de questions du dernier conseil voulaient débattre du même sujet : les mesures pro-santé adoptées par l’arrondissement.
Comme il le fait au début de chaque séance, le maire Russell Copeman énonce les règles précises qui dictent la bonne conduite de la période de questions :
L’ordre des interventions est déterminé par tirage au sort.
Trois interventions sur un même sujet sont permises. Les 4e ou 5e interventions sont permises à la fin, si la durée n’excède pas les 90 minutes règlementaires.
Chaque personne a droit à un bref préambule menant à une question principale et une question secondaire sur le même sujet.
Ce n’est pas un débat où des citoyens peuvent exprimer leurs opinions mais l’occasion de poser des questions aux élus. Russell Copeman ne manque d’ailleurs pas d’interrompre un préambule trop long pour demander la question.
C’est pourtant ce qu’ont fait Geneviève Guérin de l’ASPQ (Association pour la santé publique du Québec, Geneviève Daoust, résidente de Pointe-Aux-Trembles, Nicole Fornelli du NDG Community Center et Marie-Charles Boivin de Concertation Jeunesse NDG qui ont longuement appuyé le projet, sans jamais poser aucune question et surtout n’ont jamais été interrompues par Russell Copeman.
Ce qui a eu pour conséquence de priver de parole, d’autres personnes.
Rendons à César ce qui lui appartient. Depuis qu’il préside les conseils d’arrondissement, le maire Copeman a agi avec fermeté mais respect et courtoisie. Était-ce l’euphorie de voir l’aboutissement d’un projet qu’il chérit? Était-ce une mauvaise grippe qui visiblement le terrassait et lui faisait perdre ses reflexes?
Dans le passé, plusieurs élus ont été après quelques années, exaspérés par cet exercice d’être chaque mois confrontés à des citoyens mécontents et parfois disons le agressifs. Souhaitons que Russell Copeman ne tombe pas dans ce piège.
Victor Afriat