Un symposium interculturel veut souligner le rôle des femmes africaines et antillaises dans la transmission de leurs traditions et de leurs patrimoines. Dans le document de présentation, les organisatrices écrivent que dans l’histoire, les femmes ont pu jouer un rôle, quand elles avaient une conscience patrimoniale, soit parce qu’elles avaient le pouvoir de le faire par leur situation de fortune et leur rang dans la société (par elles-mêmes, ou à cause d’une alliance et d’un héritage), soit par leur métier et leur fonction, les deux n’étant d’ailleurs pas exclusifs. Les femmes artistes et écrivains ont été nombreuses à provoquer de véritables prises de conscience patrimoniales.
Cette rencontre réunira neuf conférencières de différentes origines qui interviendront sur cette question autour de trois thèmes: Femme et bonne gouvernance patrimoniale; Femme gardienne des mémoires; Femme et savoir-faire
Émeline Pierre (Guadeloupe) parlera des femmes antillaises vues par des écrivaines;
Marinelle Jean-Baptiste (Haïti) quant à elle débattra du rôle de la femme dans l’évolution de la conscience du patrimoine culturelle. Qu’en est-il dans notre société aujourd’hui demande-t-elle ?
Mariam Traore (Mali) sur Le pouvoir de la femme dans le royaume Mandingue;
Lucie Cerson (Martinique) pose la question: dans quelle mesure, les femmes immigrantes arrivent-elles à transmettre leur patrimoine aux générations futures à Montréal ?
Jocelyne St-Léger (Haïti) parlera du rôle de la mère monoparentale dans la transmission des valeurs culturelles et sociales comme identité de la mémoire;
Joyce Veeramootoo (Ile Maurice) sur la femme, bâtisseuse des communautés;
Cynthia Cariotte (Haïti) : Femme noire, mémoire.
Muriel Koucoi (Bénin) : L’héritage et le savoir-faire d’une maman: la cosmétique artisanale.
Et finalement Tatou Dembele (Côte-d’Ivoire) sur le rôle de la femme dans la transmission des passions culturelles. Elle s’appuie sur l’exemple de l’art.
Bien entendu, on n’oublie point le sens de la fête. Ces plaisirs d’intellect vont de pair avec des plaisirs sensoriels. La journée sera l’occasion de boire et de manger, de voir et d’entendre des artistes et d’assister à un défilé de mode.
Le 11 mars de 10h 30 à 19 heures à l’Espace CultureArtMuse, 5178 chemin Queen-Mary (métro Snowdon) / Billets : 10 ou 15 $
Photo : la peintre et conférencière Tatou Dembele