Critiqué fermement par quatre résidants riverains, attendu et défendu par douze autres (parents, employés ou administrateurs), le projet de construction d’un nouveau bâtiment de trois étages pour le Centre de la petite enfance (CPE) Saint-Justine à l’intersection des rues McShane et Ellendale dans le quartier Côte-des-Neiges a finalement obtenu le feu vert des élus réunis lors du dernier conseil d’arrondissement. Cette adoption met fin à une bataille de presque dix ans.
En effet, l’hôpital Saint-Justine défend ce projet depuis 2007. Mais il a ciblé un terrain non construit qui impose de très nombreuses contraintes, 47 selon Sylvia Anne-Duplantie, actuelle directrice de l’aménagement urbain de l’arrondissement (DAUSE).
Selon le document déposé par la DAUSE, la construction de trois étages proposée permettrait d’intégrer une installation supplémentaire de 80 nouvelles places pour les enfants du quartier en plus de relocaliser les quelques 80 enfants qui occupent les locaux actuels. Car plus de 700 enfants sont inscrits sur une liste d’attente dont 280 proviennent de secteurs adjacents.
Dès le début, l’arrondissement aurait mal orienté le CPE dans sa demande de permis en l’autorisant à réaliser son projet de plein droit. Il se ravise ensuite et le soumet plutôt à un projet dérogatoire. À cause de cela, le CPE et l’hôpital poursuivent la Ville de Montréal et réclament 40 000$ en dommages.
De leur coté, les propriétaires de deux résidences voisines s’étaient inquiétés de la procédure mais aussi de la hauteur du bâtiment , de son impact sur l’ensoleillement, du bruit, de l’intégration du nouvel édifice dans son environnement. Or ces voisins, architectes et urbanistes, maitrisent totalement le sujet. Ils reprochent à l’administration des non-conformités, des incohérences, des contradictions dans leur travail. Ils reprochent surtout au Comité consultatif d’urbanisme de ne pas les entendre.
S’ensuit une longue chicane entre experts des deux bords. Entre eux, des élus dénués des connaissances en la matière. Ils s’appuient sur les analyses, les commentaires et les recommandations des fonctionnaires et des professionnels engagés par l’administration. Les opposants eux, réclament une suspension de toute approbation afin écrivent-ils d’avoir l’opportunité de présenter leur point de vue, leurs solutions et de corriger les erreurs de non-conformité.
Les six élus ont finalement voté à l’unanimité en faveur du projet.
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