Pour une seconde fois, la période de questions au conseil d’arrondissement d’Outremont est dominé par les débats entourant le projet de logements social le Suroit mais aussi ce qui est convenu d’appeler l’affaire Lussier.
Alexandre Lussier est avocat. Impliqué dans sa communauté, il a été membre du Comité consultatif d’urbanisme (CCU). Peu avant les élections, il est nommé vice-président de ce comité. Il se porte candidat indépendant à la mairie d’Outremont avec pour adversaire Marie Potvin de l’équipe Coderre et Philipe Tomlinson de Projet-Montréal.
Peu après le scrutin, Philipe Tomlinson, vainqueur et nouveau maire, destitue Alexandre Lussier, le retire du CCU et nomme à sa place la conseillère de Projet-Montréal, Fanny Magini. Le CCU est présidé par Mindy Pollack, également conseillère de Projet-Montréal.
Sa nomination était politique expliquait le maire le 15 janvier dernier. Il s’en est servi durant la campagne électorale.
Mais rétorquait le conseiller de l’opposition Jean-Marc Corbeil, Mindy Pollack a également mis de l’avant son engagement au CCU durant la campagne. Et c’est tout à fait légitime. Mindy Pollack était une élue répliquait le maire.
Au micro, l’ex conseillère Jacqueline Gremaud affirmait que la nomination d’Alexandre Lussier était motivée par sa compétence dans le domaine de l’urbanisme. Marilyse Lapierre soulignait que le CCU est consultatif et non décisionnel. Alexandre Lussier pourrait disait-elle apporter ses compétences comme simple membre à défaut d’être le vice-président.
Elle revient à la charge au conseil cette semaine et demande quels critères détermineront l’engagement aux quatre comités de citoyens que prévoit créer l’arrondissement. L’expertise et l’expérience répond le maire.
Alors pourquoi pas au CCU ? Car répond le maire, nous voulons au CCU des gens ayant la même orientation.
NDLR
Le maire envisage la création de quatre comités de citoyens. Il assume la présidence du comité de bon voisinage et confie les autres à chacune de ses trois collègues Projet-Montréal. Selon le site de l’arrondissement, le conseiller de l’opposition ne dispose dans cette administration d’aucun mandat ni aucun comité. Est-ce ainsi que le maire interprète que 47,5 % des électeurs aient voté pour Projet-Montréal ? Que deviennent les 52,5 % autres électeurs ?
Photo : Marilyse Lapierre / web diffusion