Le promoteur du méga projet RoyalMount a annoncé ce 12 juin s’être associé à la firme de placement privé axée sur les biens de consommation, L. Catterton Real Estate.
L. Catterton Real Estate est une filiale du groupe français LVMH (Louis Vuitton Moet Hennessy), propriété de l’homme d’affaires Bernard Arnaud et numéro un mondial des biens de luxe avec plus de 70marques de prestige dont Château Yquem, Moet et Chandon, Veuve Clicquot, Krug, Kenzo, Fendi, Guerlain, Givenchy, Bulgari.
L. Catterton a plusieurs projets a son actif tel le Design District à Miami et la Ginza Six à Tokyo.
À Montréal, le projet prévu pour 2022, abritera différents types d’établissements – hôtels, bureaux, commerces, restaurants, cinémas, salles de spectacle, parc aquatique. Il s’articulera autour d’espaces animés au sein d’un complexe à l’architecture spectaculaire.
Une composante habitation
Les élus de l’Opposition Ensemble Montréal, déposeront une motion lors du prochain conseil municipal demandant que le secteur visé par le projet Royalmount puisse inclure une composante « habitation » à son développement. Il s’agit de permettre un volet résidentiel, tout en préservant la vocation commerciale de cette zone urbaine en transformation, afin de favoriser la création d’un quartier offrant mixité et qualité de vie.
Bien que dans sa forme actuelle le projet Royalmount soit conforme au schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal, Ensemble Montréal estime que l’ajout de la composante résidentielle représenterait un atout indéniable. Rappelons que le projet prévoit pour le moment 3,6 millions de pieds carrés d’espace commercial à l’intersection des autoroutes 15 et 40 sur le territoire de Ville Mont-Royal. Le projet jouxte les arrondissements de Saint-Laurent et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, ainsi que les villes de Côte-Saint-Luc et Hampstead.
Cette mesure requiert des modifications au Schéma d’aménagement et de développement de Montréal. En effet, l’affectation « industrie » qui caractérise le secteur actuellement exclut d’emblée l’usage résidentiel et par conséquent la possibilité de développement d’un quartier complet répondant plus adéquatement à la réalité des citoyens qui vivent dans ce secteur.
Ensemble Montréal suggère donc que le conseil municipal mandate la Commission sur le schéma d’aménagement et de développement de Montréal afin d’étudier la pertinence de cette modification en tenant compte des aspects d’habitation, mais aussi de transport, d’emploi et de développement économique selon une perspective de valorisation des milieux de vie en transformation. La motion sera débattue le 18 juin prochain.