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Entrevue avec l’artiste Andrea Kastner Ruelles : une autre facette du quotidien Article mis en ligne le jeudi 5 février 2009
« Pour moi, les ruelles sont les côtés les plus véritables, les plus authentiques. La façade d’une maison, c’est un peu comme l’apparence d’une personne parce que tu te mets tout bien, tout paraît bien, tout est plus propre que la réalité. La ruelle, c’est l’endroit où l’on porte le moins d’attention à l’apparence. C’est un côté de la vie qui représente mieux les gens d’ici », indique Andrea Kastner. « Les ruelles sont quelque chose qu’on ne voit pas souvent, c’est un petit peu comme un trésor qui n’a pas été exploité », ajoute celle qui a commencé à s’y intéresser de près en 2005. À l’époque, elle s’est surtout inspirée des objets qu’elle amassait au quotidien. « Ce sont vraiment les objets qui m’ont amené à commencer le projet des ruelles. J’avais des sacs plastiques que je ne voulais pas jeter parce que c’était, par exemple, le sac de mon magasin de jouets préféré quand j’étais petite et qui est fermé maintenant. J’avais gardé plusieurs objets comme ça et je me suis dit que j’allais faire de l’art avec eux. J’ai commencé à faire des collages et j’avais envie depuis un petit bout de temps d’aborder le sujet des ruelles, mais je trouvais qu’en peinture c’était un peu trop romantique. Alors, j’ai décidé de prendre ces objets-là pour faire des ruelles. J’ai pris des sacs de magasinage, des billets de métro, des transferts, du ruban adhésif. Ça a donné un aspect beaucoup moins romantique et plus brut », explique-t-elle. Le résultat est en effet étonnant. Le détail des bâtisses et de leurs alentours est rendu avec une minutie et une précision impressionnantes sur les quinze pièces qui forment l’exposition. En plus de témoigner du quotidien en utilisant des objets du quotidien, Andrea Kastner voulait insuffler une énergie particulière à cette exposition qui se tient dans le quartier de son enfance. « Ce que j’ai voulu faire pour cette exposition, c’est vraiment ma ruelle à moi. Tous les plus petits morceaux représentent la ruelle où j’ai grandi. On voit la maison de mes parents », lance-t-elle en souriant. Il s’agit en fait de la ruelle située entre les avenues Oxford et Marcil ainsi qu’entre la rue Sherbrooke et le chemin de la Côte-Saint-Antoine. « J’ai vraiment essayé de faire l’une après l’autre chacune des maisons qu’il y a de façon systématique. Je voulais vraiment capturer en entier tout ce que l’on trouve dans cette ruelle. » À votre tour de découvrir ou de redécouvrir cette face cachée du quartier. http://www.andreakastner.ca [ Ariane Lafrenière ] ![]() ![]() ![]() |