Fotopulos démarre sa campagne
Elle courtise les communautés culturelles et promet une démocratie participative.
Article mis en ligne le jeudi 24 septembre 2009
Photo Courtoisie
Helen Fotopulos, candidate de CDN pour Union Montréal, en compagnie de sa fille, Nika Fotopulos-Voeikoff
Helen Fotopulos lançait sa campagne dans Côte-des-Neiges le 14 septembre dernier.
Dans la salle, plusieurs membres d’origines diverses étaient venus supporter la candidate d’Union Montréal.
« Ce soir, il y a des Russes, des Juifs, des Rwandais, des Burundais, des Moldaves, toute une gamme de personnes que je considère comme des amis, a dit Mme Fotopulos, d’origines grecque et russe. Il faut vivre l’interculturalisme et que ça soit reflété dans ce que nous faisons. »
Gilbert Nshimyumukiza, témoin du génocide du Rwanda, était venu appuyer celle qui lui avait donné un coup de main pour s’intégrer à CDN, trouver un travail et un appartement. Tatiana Sitnikova, directrice du Centre d’enfants Mechta, était aussi présente pour remercier le maire Michael Applebaum de l’appui à son école de culture russe, située sur le boulevard Décarie.
Helen Fotopulos connaît le quartier Côte-des-Neiges, puisqu’elle y réside depuis 26 ans.
De 1982 à 1994, Mme Fotopulos a travaillé comme attachée politique du Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), notamment pour Abe Limonchik, alors conseiller de CDN. Elle s’est trouvée à travailler avec le parti dans CDN pour aider à améliorer les relations interculturelles. Avec M. Limonchik, elle a participé à l’élaboration de la déclaration contre le racisme, la création du comité interculturel du parti et la construction du centre sportif CDN sur l’avenue Van Horne.
Aujourd’hui, elle retourne à ses racines, après avoir servi l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal d’abord comme conseillère du Mile-End en 1994, puis comme mairesse depuis 2001.
« Les communautés changent. Le secteur CDN-Snowdon, la partie nord surtout, est devenu un lieu d’installation des immigrants et des réfugiés, explique Mme Fotopulos. Ici, c’est une question de rétention [de la population], de mise en valeur et d’épanouissement, ce qui est très important. On voit à quel point les améliorations sur les avenues St-Kevin et Dupuis ont fait en sorte qu’il y a une prise en charge par la population. »
Cette prise en charge des citoyens pour trouver des solutions à leurs problèmes, Mme Fotopulos y tient. Elle aimerait d’ailleurs créer un comité de résidents de CDN, comme elle l’avait fait dans le Mile-End. « Il ne faut pas juste s’adresser aux citoyens qui assistent aux séances du conseil d’arrondissement. Les comités de résidents améliorent leur qualité de vie. La responsabilisation des citoyens devient alors l’initiative politique. »
« Une des raisons pour laquelle je suis en politique municipale, c’est que je crois que c’est le niveau le plus important pour instaurer une communication et un partenariat avec les citoyens. La démocratie participative, pour moi, n’est pas une théorie ou une philosophie. C’est quelque chose que je fais, dans mes dossiers. »
Ce n’est pas toujours le chemin le plus facile, reconnaît la candidate. Elle a récemment participé à la négociation pour l’ouverture du nouveau parc public sur le troisième sommet du mont Royal. Les pourparlers entre la Ville de Montréal, le cimetière Notre-Dame-des-Neiges et l’Université de Montréal stagnaient depuis plus de 20 ans. Le projet s’est concrétisé le 14 septembre dernier grâce, entre autres, aux discussions menées par la Table de concertation du mont Royal. « Les gens de cette table de concertation avaient des orientations contradictoires, mais ils ont été forcés de travailler ensemble et de partager une chose, qui est la conviction que le mont Royal en vaut la peine. Mais quand tu forces la note avec un but commun, c’est très intéressant de voir comme on trouve des solutions. »
Si elle est élue le 1er novembre prochain, Mme Fotopulos conservera le dossier du mont Royal, des parcs-nature et des grands parcs, des muséums nature et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal. Elle doit d’abord l’emporter sur Magda Popeanu, la candidate de Projet Montréal, sa seule rivale à ce jour.