Trois nouveaux candidats complètent l’équipe Harel-Paris
Article mis en ligne le jeudi 8 octobre 2009
Photo Émilie Russo
L’équipe de Vision Montréal pour l’arrondissement CDN-NDG (de gauche à droite) : Frédéric Tremblay (Snowdon), Benoit Labonté, chef de l’opposition officielle de la Ville de Montréal, David B. Hanna (NDG), Brenda Paris, candidate à la mairie de l’arrondissement, Louise Harel, candidate à la mairie de Montréal, Hubert Gallet (Loyola), Amélia Salehabadi (CDN) et Keeton Clarke (Darlington).
Louise Harel, chef de Vision Montréal et candidate à la mairie, a lancé la campagne du parti dans CDN-NDG le 1er octobre dernier. Aux côtés de Brenda Paris, candidate à la mairie d’arrondissement, Mme Harel a présenté une équipe de candidats complète. Amelia Salehabadi, Frédéric Tremblay et Hubert Gallet défendront le parti dans les districts de CDN, Snowdon et Loyola. Leurs candidatures s’ajoutent à celles de David B. Hanna dans NDG et de Keeton Clarke dans Darlington, annoncées plus tôt cette année.
La campagne de Vision Montréal dans CDN-NDG cible quatre thèmes : le logement, la sécurité et l’espace public, le déneigement, ainsi que les communautés culturelles. « Je veux m’assurer que les communautés culturelles aient une qualité de vie », explique la candidate à la mairie de l’arrondissement, Brenda Paris. « Je veux donner aux jeunes de l’espoir et arrêter la marginalisation. » Les détails de la plateforme du parti n’étaient pas disponibles au moment de mettre sous presse.
Dans CDN-NDG, Vision Montréal compte sur une équipe de nouveaux venus en politique, mais impliqués dans leur communauté.
Amélia Salehabadi brigue le poste de conseiller de ville dans CDN. D’origines allemande et iranienne, elle a fait ses études en droit à l’Université de Montréal. Ses trois garçons vont à l’école dans le quartier. « Je dois beaucoup à Côte-des-Neiges », dit-elle, en relatant l’opération à cœur ouvert de son plus jeune fils à l’hôpital Ste-Justine. En tant qu’avocate, elle a touché au domaine des sports et des infrastructures à l’international, notamment en travaillant avec l’entreprise Bombardier.
Si elle est élue, elle s’attaquera à la propreté et au développement économique de CDN. « Ça m’énerve quand on dit que c’est un quartier sale ou que c’est le quartier des pauvres », lance-t-elle. La candidate compte augmenter la fréquence de collecte des ordures pour remédier au problème. Elle projette aussi un nouvel essor économique pour CDN, où elle aimerait voir s’installer des bureaux d’avocats et des sièges sociaux d’entreprises. « Mon but est de faire de CDN le quartier le plus branché de Montréal. On a les jeunes, le savoir, les restaurants, il faut trouver de nouvelles idées pour avoir la place qu’on mérite. »
Dans Snowdon, ce sera Frédéric Tremblay, un nouveau bachelier en urbanisme de l’UQAM, qui tentera de l’emporter. M. Tremblay est un ancien élève de David Hana. Il s’est engagé dans le milieu étudiant tout au long de son baccalauréat, notamment comme président de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion à deux reprises. « Snowdon représente un défi », admet le jeune candidat, qui devra affronter le vétéran d’Union Montréal, Marvin Rotrand.
Hubert Gallet représente le district de Loyola. Ingénieur et économiste, ce Français d’origine a œuvré dans plusieurs institutions bancaires, notamment à la Chase Manhattan Bank à Paris et New York. Il a alors participé au financement de projets en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique, certains à caractère social.
Consultations publiques « truquées »
David B. Hanna, candidat dans NDG, affirme que l’administration Applebaum a utilisé un processus de consultation publique « antidémocratique et truqué » pour faire passer le projet du complexe sportif Benny. « Les mesures démocratiques et les procédures de consultation que nous implanterons vont constituer un changement profond de culture », soutient M. Hanna.
Le maire de l’arrondissement, Michael Applebaum, rejette cette critique. « David Hanna n’a jamais participé aux consultations publiques », dit le maire. « La première chose que veut faire Louise Harel, c’est de centraliser le service de l’urbanisme. La même chose que Pierre Bourque! Les projets passaient au comité exécutif sans aucune consultation locale et aucun droit de référendum. »
Le maire précise que le processus actuel respecte la règlementation mise en place par le gouvernement provincial, comme c’est le cas dans tous les arrondissements de la Ville de Montréal et les banlieues. Avec Mme Harel à la mairie, « tout le processus sera mené par la ville centre, encore plus loin de la population. Les décisions seront prises à huis clos au comité exécutif », indique le maire.
Les élections municipales auront lieu le 1er novembre, date à laquelle les Montréalais devront choisir parmi 400 candidats pour combler les postes de maire de Montréal, maires d’arrondissement, conseillers de ville et conseillers d’arrondissement.
[ Émilie Russo ]
Tarif réduit pour les étudiants à temps plein
La STM avait déjà conclu l’entente
Article mis en ligne le jeudi 8 octobre 2009
Les étudiants à temps plein de l’Université de Montréal auront accès au transport en commun à tarif réduit, peu importe leur âge, a promis Louise Harel la semaine dernière. Or, Union Montréal clame que la STM avait déjà conclu une entente en avril dernier avec l’Université et la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM).
La chef de Vision Montréal s’est engagée à investir 200 000 $ par année pendant deux ans pour appuyer l'instauration de la U-Pass, une passe étudiante de transport en commun.
Louise Harel tente de s’approprier une entente qui était déjà conclue depuis le printemps dernier, affirme André Lavallée, responsable des transports à la Ville de Montréal et candidat à la mairie de Rosemont-Petite-Patrie pour Union.
Prévu pour l’automne 2009, le lancement de la U-Pass a été retardé en raison de discussions entre l’Université et la FAÉCUM, selon le journal étudiant Quartier Libre.
« Si Vision Montréal veut financer les associations étudiantes universitaires, qu'il le dise franchement », ont déclaré André Lavallée et Michel Labrecque, président de la STM et candidat à la mairie du Plateau-Mont-Royal, dans un communiqué.
Le projet de la U-Pass est appuyé par 80 % des membres de la FAÉCUM. Ils cotiseront pour un montant total de 5,3 millions $. L’Université fournira le reste, soit 140 000 $.
Près de 18 000 étudiants à temps plein résidant sur le territoire de la ville en bénéficieront. Le projet vise à charger aux étudiants des frais mensuels de 34 $, légèrement en dessous du tarif réduit en vigueur (37 $). Les étudiants de 25 ans et plus seront avantagés, puisqu’ils doivent maintenant débourser 68,50 $ pour une passe mensuelle.
Si elle fonctionne, l’initiative sera élargie aux étudiants libres et à ceux qui résident en banlieue de Montréal. La proposition pourrait aussi s’étendre aux autres universités montréalaises.