Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























Protéger son enfant à vie
Mis en ligne le jeudi 18 mars 2010

Quel parent n’est pas conscient de l’importance de faire vacciner ses enfants? Dans les pays comme le Canada, où des programmes de vaccination de masse sont en place depuis longtemps, des maladies comme la poliomyélite, la rougeole, les oreillons et la diphtérie ne sont plus menaçantes. Au cours des 50 dernières années, les vaccins ont sauvé plus de bébés et d’enfants que toute autre intervention médicale.
 
Or, il ne faut pas se contenter de telles réussites à mesure que ces maladies deviennent chose du passé. Les agents pathogènes sont des organismes vivants, capables de se transformer pour survivre. Vu cette évolution constante, les chercheurs en santé doivent eux aussi s’adapter continuellement, c’est-à-dire toujours trouver de nouveaux vaccins et traitements pour combattre les nouvelles souches infectieuses. Il est vital de demeurer au devant des microbes par le biais de programmes de vaccination, afin de réduire le risque d’infections graves, voire mortelles pour les générations futures.
 
En tant qu’infirmière travaillant avec des parents et leurs enfants, la vaccination contre les maladies infantiles est une cause qui me tient grandement à cœur. Depuis une dizaine d’années, les vaccins se sont révélés particulièrement utiles contre les pneumococcies. Cette famille d’infections bactériennes peut mener à diverses affections graves, même mortelles : méningite, septicémie, pneumonie bactérienne, infections des voies respiratoires supérieures (ex. infections de l’oreille moyenne), etc. Les pneumococcies, qui causeraient plus de un million de décès d’enfants par année, sont la principale cause de décès évitables par la vaccination chez les enfants de moins de cinq ans à l’échelle mondiale.
 
Le système de santé du Québec a réalisé d’importants progrès, réduisant de façon remarquable la prévalence des sept principaux sérotypes en cause dans les pneumococcies. En effet, chez les moins de cinq ans, l’incidence des infections imputables à ces sérotypes a chuté de 92 % depuis la mise en œuvre, en 2004, d’un programme de vaccination systématique par Prevnar .
 
Malgré cela, pas question de nous assoir sur nos lauriers, car les bactéries sont d’une adaptabilité acharnée. En effet, on observe une prévalence croissante de souches antibiorésistantes de type 19A de Streptococcus pneumoniae au Canada et ailleurs dans le monde. L’émergence du sérotype 19A inquiète tout particulièrement les professionnels de la santé, car il résiste à plusieurs antibiotiques, et les infections qu’il cause sont donc très difficiles à traiter.

Pour les enfants, le risque d’infection par le sérotype 19A est à la fois réel et imminent : il s’agit actuellement du principal sérotype en cause dans les maladies invasives de l’enfant. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), elle serait responsable de près de la moitié (48 %) des pneumococcies touchant les enfants québécois de moins de cinq ans, soit un taux près du double de celui qu’on avait recensé l’année précédente (26 %). Et pas plus loin qu’en Ontario, le premier cas de méningite bactérienne causée par le sérotype 19A a été recensé en novembre 2007. Le ministère de la Santé a donc émis un avis pour informer l’ensemble des médecins de la province de l’émergence de ce sérotype de pneumocoque multirésistant, et les inviter à être vigilants.
 
La prévalence croissante de souches antibiorésistantes de type 19A, jumelée à l’émergence de nouvelles souches redoutables, nous rappelle la nécessité de développer continuellement de nouveaux vaccins et traitements. Heureusement, on ne cesse de mettre au point d’importantes innovations, dont un nouveau vaccin contre le sérotype 19A maintenant offert au Canada.
 
Le fait de comprendre les options qui s’offrent à nous est la première étape dans la lutte contre le visage toujours changeant des infections infantiles. J’encourage les parents à parler ouvertement de l’importance de la vaccination avec leur professionnel de la santé. Après tout, il s’agit là du moyen le plus simple et le plus sécuritaire de protéger la santé de leurs enfants. Ils devraient commencer à en parler le plus tôt possible, plutôt que d’attendre au moment du premier vaccin alors que, leur bébé dans leurs bras, il se retrouvent inquiets de la raison d’être de tel ou tel vaccin et angoissés à l’idée de voir leur tout-petit pleurer lors de l’injection. En abordant le sujet ouvertement, fréquemment et assez tôt, les parents auront l’assurance qu’ils prennent les bonnes décisions pour leur famille et qu’ils procurent la meilleure protection qui soit à leurs enfants. Après tout, ils ne méritent rien de moins!

Amélie Chiasson, inf. B.Sc.
Centre périnatal Libellule
www.centrelibellule.ca






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