Tournoi de tennis de Somerled
Une finale relevée
Article mis en ligne le mercredi 18 août 2010
Photo Nicholas Teasdale-Boivin
Le gagnant du tournoi, David Ohayon; le finaliste, Daniel Larocque, en blanc.
Prélude local à la coupe Rogers de tennis, la finale du tournoi de Somerled du circuit Grand Prix opposait Daniel Larocque et David Oyahon, dimanche le 8 août à Notre-Dame-de-Grâce. Au terme d’une chaude lutte, ce dernier l’a emporté en deux sets de 6-5 (7-5) et 6-5 (7-3).
Plus régulier en fond de terrain et démoralisant en retour, David Oyahon a pris les devants dans chaque set. Le jeu d’attaque et l’expérience de Daniel Larocque lui ont cependant permis de revenir de l’arrière dans les deux sets et ainsi forcer le bris d’égalité. Son adversaire a toutefois su se ressaisir à temps chaque fois.
La bonne foi tenait lieu d’arbitre, ce qui a occasionné quelques flammèches au cours du second bris d’égalité, alors que l’enjeu se faisait plus important. Après le match, les deux finalistes ont louangé leur adversaire, qu’ils connaissent bien pour avoir souvent joué ensemble dans une ligue récréative.
Le gagnant, David Oyahon, a vanté l’expérience de son rival. Ses revers croisés lui ont donné du fil à retordre. « Chaque fois, dans les points importants, j’essayais de mettre de la pression et il sortait un coup parfait. »
De son côté, Daniel Larocque admirait la variété des coups et le retour de service de son adversaire, qui a neutralisé son service puissant et l’a forcé à sortir de son tennis d’attaque. « D’habitude, je me fie à mon service mais il retournait bien et je n’ai pas assez passé de premières balles. J’ai dû jouer en fond de terrain et varier mes coups, mais il était très régulier. »
Organisé par Tennis Montréal, le tournoi s’est déroulé du vendredi au dimanche sous un ciel clément. Le tournoi annuel de Somerled est l’un des quatre Grands Prix, avec Beaubien, Nicolas-Viel et Claude-Robillard. Les tournois Grand Prix sont ouverts à tous. Les finalistes sont généralement de calibre 4.5 à 5.0, ce qui implique un jeu régulier et relevé, sans pour autant atteindre un niveau professionnel.
Organisateur remplaçant, Serge Gobeil était satisfait du déroulement du tournoi. « Tout s’est bien déroulé. C’est de bon augure pour l’Omnium Tennis Montréal, qui se déroule sur une semaine et est un des gros moment dans l’année avec la coupe Rogers qui commence la fin de semaine prochaine.»
Malgré l’émergence de vedettes québécoises comme Aleksandra Wozniak et Stéphanie Dubois, les organisateurs du tournoi déplorent l’absence de présence féminine dans le milieu du tennis à Montréal. « Dans les cours avancés, soit dès que les parents arrêtent de décider pour les enfants, la proportion est de trois hommes pour une femme », explique Maxime Morency-Gervais, l’organisateur du tournoi.
Pourtant, ce tournoi masculin a accueilli une femme, classée au Québec. Elle s’est cependant butée au gagnant du tournoi, David Ohayon, qui est reparti, sourire aux lèvres, avec deux paires de billets pour la Coupe Rogers en guise de trophée.