Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























L’Écomusée s’intéresse au transport des monolithes
Article mis en ligne le jeudi 9 septembre 2010
 
Photo Marie Cicchini
Alain Tremblay, directeur de l’Écomusée de l’Au-Delà montre un monument de 10 à 12 mètres qui présente le premier bas relief sculpté sur granite au Canada, exécuté par J. Brunet en 1903.

L’Écomusée de l’Au-Delà demande l’aide du public pour trouver des photos montrant comment le grand détaillant de monuments funéraires Joseph Brunet (1858-1945) transportait ses monolithes jusqu’à leur site éternel dans les hauteurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

C’est durant la période de 1870 à 1930, qui correspond à « l’âge d’or de la commémoration », qu’il a produit le plus grand nombre de monuments commémoratifs pour les places publiques et les cimetières. Dans les grandes familles bourgeoises de l’époque, l’idée était d’avoir le plus haut monument du cimetière.

Au début du 20e siècle, la grande entreprise de l’ancien maire de Côte-des-Neiges avait des centaines de travailleurs et produisait des dizaines de milliers de monuments chaque année. Elle réalisait « des prouesses immenses, de véritables exploits », affirme M. Tremblay.

Les matériaux bruts arrivaient d’un seul bloc et devaient être transportés jusqu’au cimetière par le chemin de la Côte-de-Neiges. « Ce qui nous intéresse, c’est de savoir de quelle façon le transport de ces blocs de grande dimension se faisait », explique le directeur de l’Écomusée, Alain Tremblay.

Bien que les recherches aient progressé très activement, l’Écomusée n’a toujours pas trouvé de photos.

Suite à l’article que nous avons publié le mois dernier, des descendants des familles Brunet ont répondu à l’appel lancé par l’Écomusée et ont avancé deux théories différentes. Certains affirment que ces monolithes, très grands et très lourds, montaient en traîneau sur un chemin de glace et que le transport se faisait uniquement en hiver. D’autres disent qu’un petit chemin de fer aurait été installé le long du chemin de la Côte-des-Neiges.

L’entreprise Brunet avait deux sites. Le premier était sur le chemin de Polytechnique, ou chemin de la Tour, aussi connu anciennement sous le nom du chemin Marie-Guillard. La manufacture de monuments était à peu près à l’angle du chemin Remembrance et du chemin de la Côte-des-Neiges.

Il se peut que deux modes de transport, en traîneau et sur roues de métal, aient été utilisés à des époques différentes. Dans un cas comme dans l’autre, ils employaient la traction animale, si bien que l’élevage des chevaux canadiens, et même des bœufs, a parallèlement joué un rôle économique très important avec cette entreprise à l’époque.

Notons que toute l’histoire de la sculpture au Québec passe par les Brunet. Joseph Brunet travaillait en collaboration avec plusieurs sculpteurs québécois comme Hébert, Gratton, Laliberté. Le mont Royal comprend 150 000 monuments funéraires, dont 90 000 au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. De 7000 à 8000 monuments ont une valeur patrimoniale pour des raisons esthétiques ou commémoratives. Les plus spectaculaires ont été réalisés par les Brunet.

La Société d’histoire de la Côte-des-Neiges participera à la visite commentée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges et aux deux sites de l’entreprise de Joseph Brunet le 31 octobre prochain dans le cadre du projet de commémoration impliquant les Brunet et tous les résidents de Côte-des-Neiges et de l’île de Montréal. Une cérémonie commémorative pour Joseph Brunet aura lieu également à 14 h à la Chapelle de La résurrection dans le cimetière.

[Marie Cicchini]






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