Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























Lotfi Tazi
Le collège Notre-Dame a un 2e DG laïc
Article mis en ligne le jeudi 21 octobre 2010
 
Photo Marie Cicchini
Lotfi Tazi avec Saint André dans l’ancienne chambre du portier du collège.

Le nouveau directeur général du collège Notre-Dame, Lotfi Tazi, a connu une rentrée mouvementée avec la canonisation de Frère André et une enquête qui entache sérieusement la congrégation de Sainte-Croix (CSC) pour avoir étouffé des histoires de pédophilie impliquant des religieux.

Lotfi Tazi s’est dit profondément choqué et dégoûté par les reportages du 29 septembre selon lesquels d’anciens élèves auraient été victimes d’abus au cours des années 1970. Il a condamné sans réserve tout geste qui peut avoir une conséquence dramatique pour un enfant, et a exprimé toute sa compassion à l’égard des personnes qui auraient subi des préjudices.

Le 1er août dernier, M. Tazi a succédé à Yvon Lafrenière, devenant ainsi le second directeur général laïc depuis 2004. Il entend poursuivre la vision éducative de la CSC dans la tradition catholique. Musulman d’origine marocaine, il était auparavant enseignant et directeur de niveau pendant 10 ans, et enseignant de mathématiques au collège Charles-Lemoyne pendant une douzaine d’années.

« Je ne suis pas prêt à balayer la communauté de Sainte-Croix du revers de la main, mais si certains parmi eux ont commis des gestes, qu’ils soient punis. Les victimes doivent obtenir réparation, peu importe le contexte et l’époque », a-t-il dit en entrevue.

M. Lafrenière est très à l’aise avec la relève. Ce qui était à valider, c’était sa compétence, sa croyance et son adhésion au Projet éducatif. De plus, devant le recours collectif, le conseil d’administration cherchait quelqu’un qui connaissait bien le collège et sa culture.

Depuis le début du mois, un seul parent a retiré son enfant de cet établissement secondaire mixte. Le Québec a besoin de faire la paix avec le passé. M. Tazi a un fils de 11 ans qui fréquentera ce collège l’année prochaine. Ces crimes ont été commis dans les années 1970, à une époque où les gens étaient beaucoup moins alertes sur les notions de pédophilie, sans pour autant l’accepter.

Les religieux sont partis peu à peu de la direction. Depuis 10 ans, le corps professoral est entièrement laïc, et les 1630 élèves sont de toutes les religions, origines ethniques et confessions.

Si les menaces à l’époque avaient une certaine efficacité, les réactions aujourd’hui aux dénonciations ne seraient pas les mêmes. L’élève peut se confier à 75 enseignants et une centaine de membres du personnel non enseignant. La Loi sur la protection de la jeunesse oblige par ailleurs les éducateurs à intervenir et à signaler leur moindre doute sur la maltraitance d’un enfant.

La presse anglophone avait déjà sorti l’affaire voilà deux ans. Le recours collectif, reporté pour la troisième fois, doit passer en cour en décembre prochain.

Le printemps dernier, la famille du défunt René Cornellier a intenté une poursuite civile contre les Sainte-Croix et mis sur pied le comité des victimes des pédophiles du collège Notre-Dame.

La cour devra décider si la prescription de trois ans devrait s’appliquer pour les victimes d’abus sexuels. Cette décision pourrait rendre plus faciles les poursuites en matière civile.

[Marie Cicchini]






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