Martine Dugrenier vise les Jeux de Londres
Article mis en ligne le jeudi 21 octobre 2010
Photo Courtoisie Fondation de l’athlète d’excellence du Québec
Martine Dugrenier reçoit sa bourse.
Martine Dugrenier, la lutteuse olympique qui a ému le Québec en ratant le podium par un cheveu à Pékin en 2008, est bel et bien de retour.
C’est un automne faste pour cette résidente de Notre-Dame-de-Grâce. Elle vient de battre la médaillée de bronze aux jeux de Pékin pour obtenir un troisième titre de championne du monde de suite dans la catégorie des 67 kg. En plus de cette douce revanche, elle vient de recevoir pour la sixième fois une bourse de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec.
« C’est une aide bienvenue. Cela m’encourage à continuer jusqu’aux jeux de 2012 à Londres. Avec ce soutien, on a l’impression de faire partie de la famille », explique Martine Dugrenier. L’athlète a récemment appris qu’elle devrait encore se battre dans la catégorie des 63 kg aux Jeux olympiques, alors qu’elle lutte généralement chez les 67 kg.
La championne du monde fait une maîtrise en administration sportive à l’Université de Montréal. Elle s’apprête à rédiger son mémoire en même temps qu’elle se prépare pour les Jeux de Londres. « Ce sera un sujet sur le sport et les athlètes, alors ça va être intéressant. Mes entraînements prennent beaucoup de temps, ceci dit. »
Martine Dugrenier s’est lancée dans un autre cycle olympique, tant par goût que par envie d’atteindre le podium. « Si j’avais gagné l’or, peut-être que je me concentrerais sur ma thèse en ce moment! »
La lutteuse olympique la plus célèbre du Québec a dû se remettre rapidement de sa déception de Pékin. Les Championnats du monde suivaient quelques semaines plus tard. « J’ai préféré voir le chemin parcouru. J’étais très proche du podium et il n’y avait que quelques petits détails à régler. Nous nous sommes concentrés là-dessus et ça a porté fruit tout de suite. »
Son entraînement est technique et très spécialisé. Les séances consistent en 30 minutes d’exercices au sol, puis de la lutte debout pour un total de trois heures. En termes de conditionnement physique, elle pratique la musculation, mais aussi la natation et les sports d’équipe comme le basketball. « Ma plus grande force, c’est mon entraîneur, qui m’a permis de devenir très forte techniquement même si j’ai commencé tard. »
Martine Dugrenier s’entraîne au YMHA sur Snowdon et étudie à l’Université de Montréal. Cette native de Laval aime bien Notre-Dame-de-Grâce, son quartier d’adoption. « C’est un beau quartier, il y a beaucoup d’espaces verts. Mon endroit préféré, ce serait la Côte-des-Neiges », dit celle que l’on peut parfois trouver avec son équipe d’entraînement dans les restaurants du coin.