Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























La liberté d’expression va mal
Article mis en ligne le jeudi 18 novembre 2010
 
Photo Marie Cicchini
Pierre Martin et Linda Williamson (bibliothécaires) et Viviana Viri, stagiaire aux communications d’AICF, luttent contre la censure.

Depuis quelques semaines, la bibliothèque de Côte-des-Neiges prépare Livres comme l’Air, une exposition visuelle sur le thème de la censure: «Là où on brûle les livres, on finit par brûler des hommes», présentée à partir du 17 novembre.

Pour souligner à la fois la Journée internationale des écrivains emprisonnés, le 15 novembre, les employés de la bibliothèque entendent recueillir des signatures qui soutiennent les hommes de lettres et la liberté d’expression, tout en dénonçant la censure et la répression de la liberté d’expression dans de nombreux pays.

«Le jour où les livres ne seront plus accessibles, il n’y aura plus de bibliothèques. La liberté d’expression est une question internationale et chacun doit à sa façon porter ce fardeau-là», explique le bibliothécaire Pierre Martin.

Amnistie Internationale Canada Francophone (AICF) rapporte que de plus en plus de gens sont emprisonnés pour des délits d’opinion. En 2008, 77 pays ne respectaient pas le droit à la liberté d’expression. En 2010, on dénombre 96 pays, affirme la stagiaire chargée du projet, Viviana Viri.

«Il n’y a pas si longtemps, même dans un pays libre comme le Québec, les opinions étaient sclérosées. Il y avait des livres à l’index dans les bibliothèques. C’est toujours fragile, on le voit dans toutes sortes de manifestations politiques. La tentation est toujours grande de restreindre la circulation de l’information», renchérit la bibliothécaire Linda Williamson.

L’exposition de panneaux présentera des jumelages d’écrivains emprisonnés et persécutés à travers le monde avec des écrivains québécois des éditions antérieures. L’AICF a jumelé 95 écrivains depuis l’an 2000. Depuis, 44 ont été libérés, 9 sont en exil, 11 sont toujours persécutés et 20 sont encore en prison ou en résidence surveillée.

Le centre des installations présentera un simulacre d’autodafé. Une grande partie des employés de la bibliothèque ont réalisé une bande vidéo où ils figurent, bâillonnés, pour dénoncer les effets de la censure. Des vidéoclips d’AICF tourneront également en continu.

En signe de fraternité, dix écrivains québécois offrent un de leurs ouvrages dédicacés à dix écrivains emprisonnés ou exilés. Le prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo, grand défenseur des droits de la personne, ancienne figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen, en 1989, purge une peine de onze ans de prison pour «subversion du pouvoir de l’État». Il est jumelé à l’écrivaine Diane-Monique Daviau.

Sont également jumelés Claudine Bertrand avec Pham Thanh Nghien, (Vietnam), Johnathan Harnois avec Igor Sutyagin (Russie), Nadine Bismuth avec Raghdah Saïd Hassan (Syrie, Ian McGillis (QWF) avec Eldaniz Elgun (Azerbaïdjan), Nicolas Chalifour avec Temel Demirer (Turquie), Robert Maltais avec Maug Thura dit Zarganar (Myanmar), Jean-Jacques Pelletier avec Abdel Kareem NabilSuleiman (Égypte), Gaston Therrien avec Ferhat Mehenni (Algérie), et Nicolas Dickner avec Bahman Ahmadi Amoui (Iran).

Livres comme l’Air sera présent au 33e Salon du livre de Montréal, du 17 au 22 novembre, au stand 50. Les visiteurs pourront signer des pétitions demandant la libération des écrivains injustement emprisonnés.

[Marie Cicchini]





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