Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























Les punaises de lit voyagent à Montréal
Article mis en ligne le jeudi 18 novembre 2010
 
Photo Erika Peter
Chaque fin de semaine des matelas, potentiels propagateurs de punaises de lit sont disposés dans les rues de CDN-NDG.

Comme dans tout autre arrondissement, les sources de propagation de punaises de lit sont nombreuses dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Si les autorités de Montréal réagissent vite, la Ville aurait de meilleures chances d’échapper au drame new-yorkais.

«J’ai entre 10 et 20 appels pour ce problème; en moyenne, trois proviennent de l’arrondissement et parfois plus», explique Alexandre Prud’homme chez ABC Gestion Parasitaire à Côte-des-Neiges.

Chez «Dormez bien, plus», un employé voit beaucoup de clients arriver au magasin pour acheter meubles et literie. Plusieurs lui ont montré de graves démangeaisons causées par des piqûres répétées. Leur vie est bouleversée et ils ont peur de se coucher la nuit et ont beaucoup d’anxiété.

La punaise de lit peut également susciter une grande honte pour les gens aux prises avec cet insecte. Contrairement aux New-Yorkais qui déchirent les matelas pour empêcher la propagation, on les met sur le trottoir sans indice du fléau qui menace.

Les personnes inexpérimentées auront beaucoup de difficultés à régler un problème de punaises de lit, selon l’entreprise d’extermination ABC. Elles pourraient même aggraver leur situation ou déplacer le problème dans l’immeuble, chez des amis ou des parents. De plus, elles s’exposent à plusieurs doses d’insecticides à cause des usages répétés qu’elles en feront.

Des marchandises apparemment neuves mises aux ordures sont souvent récupérées par des gens qui pensent en faire un bon usage personnel, un don, ou une bonne affaire. C’est pareil pour les marchandises laissées hors des heures d’ouverture devant les organismes qui les recyclent.

La récupération des marchandises usagées n’est pas le seul vecteur de leur propagation, selon Jean Gauvin. Ce vétérinaire précise qu’il vaut mieux vaut ne pas amener les animaux avec soi en visite.

Bien qu’elles se nourrissent aussi bien du sang humain que de celui des animaux de compagnie, les punaises de lit ne vivent pas sur eux. Cependant, et bien que ça soit peu probable puisque les punaises vivent dans l’environnement et non sur nos animaux, il est possible qu’ils transportent les punaises, avertit M. Gauvin.

Il prévient également que dans certains cas d’infestation massive, les animaux de compagnie peuvent développer de bonnes dermatites qui peuvent s’infecter. Une consultation chez le vétérinaire s’impose alors rapidement.

Des mesures drastiques
En attendant un règlement de la Ville, les friperies et déménageurs, souvent exposés au problème, devront être plus vigilants.

Les organismes tels que Renaissance et l’Armée du Salut reçoivent souvent des dons. Les deux procèdent de la même façon : triage, sélection d’articles non souillés et aucun lavage. On conseillera par la suite aux acheteurs de laver leur vêtement à l’eau très chaude et de les sécher par culbutage.

Cette méthode est risquée selon M. Prud’homme. Le travail de lavage et séchage devrait être fait en amont car il est impossible d’inspecter à l’œil nu un gros volume de vêtement.

Chez les déménageurs de l’arrondissement, les méthodes employées pour faire face au problème sont souvent les mêmes: les matelas sont emballés dans des plastiques, mais pas les meubles, et les camions sont désinfectés.

[Erika Peter et Marie Cicchini]





Les autorités prônent l’information
Article mis en ligne le jeudi 18 novembre 2010
 
Photo Courtoisie
Les friperies, telles que celle de l’organisme Renaissance sur le chemin de la Côte-des-Neiges, ne sont pour le moment pas réglementées par les autorités.

Devant l’ampleur que prend le problème de punaise de lit à Montréal, renseigner la population reste le meilleur moyen de lutter contre le fléau.

Cette année, l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce a reçu 65 plaintes, contre 37 en 2009.

L’intervention est toujours de la responsabilité de l’arrondissement. «Pour stopper la propagation il faut adopter trois approches, » dit Norman King de la Direction de la santé publique.

Le Règlement sur la salubrité, l’entretien et la sécurité des logements de la Ville de Montréal, spécifie que le propriétaire est responsable du bon entretien des logements. De ce fait, le règlement mandate les inspecteurs d’intervenir en cas de plaintes.

Pour informer, deux dépliants ont été publiés ; un pour les propriétaires, l’autre pour les locataires. Plus on agit tôt, plus il est facile d’éliminer le problème.  Norman King insiste aussi sur la nécessité d’offrir une formation adéquate aux inspecteurs municipaux et intervenants des Centres de santé et de services sociaux (CSSS).

À la question de réglementer le transport de marchandises ainsi que les ventes dans les friperies, qui peuvent à leur insu contribuer à la propagation des punaises, il n’y a pour le moment aucune réponse.

[Erika Peter]






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