L’Empress s’enlise
Article mis en ligne le jeudi 16 décembre 2010
Photo Marie Cicchini
Peter Russell voulait savoir pourquoi l’arrondissement ne prend pas en charge l’Empress comme les autres bâtiments à vocation culturelle.
L’intérêt pour sauvegarder le Théâtre Empress est plus manifeste que jamais grâce à une pétition en ligne signée par plus de 2500 résidents de NDG.
Fort de cet appui, Michael Russell, membre du groupe Renaissance Empress, a présenté la pétition à la séance du conseil d’arrondissement en demandant aux élus d’affirmer la valeur patrimoniale de ce bâtiment de style égyptien, et de réaffirmer leur volonté de travailler avec la communauté.
La Ville de Montréal serait prête à considérer n’importe quel projet viable pour un bâtiment à vocation culturelle, mais ne veut pas investir tant qu’elle recevra des demandes de financement pour des réparations d’urgence qui dépassent le budget de 225 000 $ réservé au bâtiment, a martelé Michael Applebaum.
Il a déclaré que le bâtiment n’appartient pas au réseau de bâtiments culturels de l’arrondissement, mais au conseil d’administration de l’Empress qui a besoin d’argent pour protéger le bâtiment, et l’obligation de protéger les piétons autour de ce bâtiment qui est vide et qui se détériore depuis 18 ans.
Les choses changent rapidement. Des chutes de morceaux de maçonnerie de la façade ont obligé le conseil d’administration à ériger des barrières tout autour du bâtiment pour protéger le public à cause du risque potentiel.
Le bâtiment n’est pas en danger de s’écrouler, mais un périmètre de sécurité temporaire a été installé et restera en place en attendant que les fonds nécessaires soient alloués pour les travaux essentiels sur le bâtiment.
Selon le président du conseil d’administration, Paul Scriver, la restauration incomplète de la façade principale dans les années 1990 a compromis certains éléments décoratifs, et la brique sur les côtés et l’arrière de l’édifice a besoin d’être réparé.
La Ville de Montréal a commandé un rapport de SNC Lavalin, l’arrondissement en a obtenu un sous la direction de M. Bensaci, et le conseil d’administration du CCE a obtenu une étude moins formelle d’architectes et d’experts en construction.
Le conseiller de NDG Peter McQueen s’objecte au refus du maire. «2500 signatures, c’est beaucoup. Les propriétaires sont proactifs et il est temps que notre arrondissement arrête d’étudier et remette les 225 000 $ au conseil d’administration pour qu’il puisse continuer à travailler et à entreprendre», a-t-il dit, ce qui a suscité beaucoup d’applaudissements.
Il a également affirmé que les études faites par la Ville sur des bâtiments qui ont une valeur pour la communauté devraient être disponibles sans avoir recours à la Loi d’accès à l’information. Ces études contiennent des renseignements essentiels pour participer aux décisions.