Arabia
Petits et grands à la découverte du mont Royal
Article mis en ligne le jeudi 20 janvier 2011
Photo courtoisie
Caravane de chameaux nabatéenne
Arabia 3D est l’exploration de l’Arabie saoudite racontée au fil du voyage d’un jeune saoudien, exilé aux États-Unis pour faire des études universitaires en cinéma. À son retour, il est surpris de voir la transformation qui s’opérée en si peu de temps dans la société.
Mais qui est véritablement le peuple arabe, dont l’image est ternie depuis les événements du 11 septembre? Il y a 80 ans à peine, la plupart des habitants de l’Arabie vivaient dans des maisons de terre ou de corail. Il a suffi de quelques décennies pour que tout soit transformé.
Devant ce constat, le jeune cinéaste part, cette fois, en voyage d’exploration en Arabie Saoudite pour tourner un documentaire sur le peuple arabe et ce qu’il est devenu, en passant par les deux âges d’or de son histoire. Au spectateur de juger si ce pays se dirige vers un troisième âge d’or.
Le documentaire explore les fonds marins, les déserts, la faune surprenante qui s’est adaptée au territoire désertique ou adaptée au transport des marchandises, les traditions et coutumes du peuple, les contributions au savoir et à la science. Il finit sur les droits des femmes dans l’espace public et à l’instruction.
Les images et les sons les plus étonnantes sont celles du pèlerinage à La Mecque (le hadj), le plus grand rassemblement au monde qui rassemble annuellement trois millions de musulmans Qui aurait su que l’on pouvait entendre les mouvements de ces grandes prières collectives autour de la Grande Mosquée comme les vagues de la mer?
C’est un film de toute beauté, absolument à ne pas manquer pour tous ceux qui veulent consacrer virtuellement quelques heures de détente inoubliables dans un pays où les richesses démesurées côtoient un peuple qui s’efforce de créer des ponts entre l’ancien et le nouveau, entre le poids de la tradition et le progrès.
Petit bémol : Bien que le film soit présenté en association avec la Royal Geographical Society, il faut le prendre avec un petit grain de sel, selon Georges Homsu de la station CHOU 1450 FM. Ce cinéaste d’origine libanaise, qui étudie en cinéma à l’Institut national de l’image, a récemment tourné un documentaire dans la ville universitaire. Il ne lui a pas été nulle part permis de filmer des femmes comme a pu le faire le cinéaste américain MacGillivray Freeman.