Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























Namur-Jean-Talon
Exit 15% d’inclusion de logement social
Article mis en ligne le jeudi 17 Février 2011
 
Photo  Marie Cicchini
Le bâtiment situé au 8355, rue Labarre tout près du secteur Namur-Jean-Talon fera place à une coopérative d’habitation de 98 logements.

Les élus ont donné le feu vert à 98 logements sociaux subventionnés par la Direction de l’habitation dans le cadre du programme – Opération 15 000 logements au 8355, rue Labarre lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 février dernier.

« C’est le résultat d’un important projet dans le secteur de Namur-Jean-Talon », a tenu à souligner Michael Applebaum au début de la séance.

Petit bémol. Il s’agit de logements en coopérative qui se situent à l’extérieur du secteur NJT, ont remarqué les représentants de Projet Genèse. L’organisation préconise l’inclusion de logements sociaux sur le site de NJT plutôt qu’à l’extérieur.

Lors des récentes consultations publiques tenues pour le 4901, rue Jean-Talon Ouest, Nathalie Rech de Projet Genèse s’est posé des questions sur la stratégie d’inclusion de l’arrondissement.

Ce qui peut parfois faire pencher la balance, c’est la valeur ajoutée que cette stratégie peut rapporter. Pour le
8355, rue Labarre, l’arrondissement a négocié 30% d’inclusion au lieu de 15, ce qui donne 98 logements plutôt que 57.

À la période de questions, l’organisatrice communautaire de Projet Genèse, Cathy Inouye, a remercié les élus pour ces projets de logements sociaux. Mais ils font un pari dangereux parce que tant que le gouvernement du Québec ne s’engage pas sur cinq ans à financer la construction de logements sociaux, l’arrondissement ne peut pas s’engager à en faire 500 dans NJT.

Le parc de logements privés est en déclin total. Ils sont insalubres et le loyer coûte trop cher pour les gens à faible revenu qui végètent sur les listes d’attente et voient ces condominiums apparaître. Ce sera des gens de l’extérieur qui pourront les acheter.

La gentrification ne contribuera pas nécessairement au bien-être collectif du quartier, et ne règle pas les problèmes. « Ils vont d’abord chercher des condos parce que ça paye les infrastructures qui vont servir aux 3000 résidences prévues dans le secteur. Il y a déjà un quart des unités en construction, et à mon avis, ce secteur-là sera développé d’ici cinq ans. On n’aura plus l’occasion d’inclure du logement social. De toute façon, le prix des terrains sera tellement cher!», a expliqué Mme Rech.

Le 15% de mixité que l’Office de consultation publique de Montréal jugeait essentielle est rayé de l’équation. « On se fait dire à chaque fois, “oui on fait notre maximum”, mais on n’a pas l’impression que c’est suffisant », déplore Mme Rech.
Projet Genèse a tendance à penser qu’il y a un manque de volonté politique. « L’arrondissement peut refuser le zonage sur des sites sauf si le promoteur s’engage à faire un certain nombre d’unités de logements sociaux. Ils ont l’opportunité de faire des spéculations et des développements. Le rapport de force est en faveur de l’arrondissement et ils ne l’utilisent pas pour en tirer le maximum », a-t-elle confié aux Actualités.

À la période de question, Cathy Inouye a demandé ce que fera l’arrondissement de la somme de 350 000 $ accumulée dans le Fonds destiné au logement social géré par la Ville. Michael Applebaum a répondu que l’arrondissement doit négocier l’achat de parcelles de terrain avec le propriétaire dans le contexte où le gouvernement provincial limite le coût d’achat entre 12 000 et 20 000 $ la porte. Tous les terrains dans le secteur NJT coûtent trop cher, mais l’arrondissement est prêt à contribuer à leur achat. Il a ajouté qu’il faut tenir compte du nombre de logements que peut bâtir Montréal en une année, et être à l’affût des projets qui sont financièrement solides.

De plus, l’arrondissement attend le résultat d’études commandées à des firmes pour connaître la viabilité du développement Blue Bonnets.

Lorsque l’arrondissement saura quels usages et quelles infrastructures conviendront à l’Hippodrome et à quel coût, il sera possible de voir quoi construire dans le secteur de NJT. La population de CDN-NDG passera à 225 000 habitants d’ici 25 ans, estime Michael Applebaum.

Début février, 18 groupes communautaires ont rencontré Raymond Bachand à la Corporation de développement communautaire de CDN et ont réclamé la reconduction du programme d’aide au financement AccèsLogis.

De son côté, Michael Applebaum a rencontré Raymond Bachand le 7 février dernier et a réitéré l’importance d’étendre AccèsLogis à la grandeur du Québec. Advenant que des communautés ne veulent pas d’unités, Montréal les prendrait. Mais comment l’arrondissement compte-t-il acheter des terrains avec la marge de manœuvre restreinte de ce programme et la somme dérisoire de 350 000 $.

Vu l’arrivée de tous les grand projets institutionnels dans le territoire de l’arrondissement, les élus ont également adopté une motion pour financer un poste de conseiller en aménagement au coût de 88 211 $ par an pendant trois ans en raison d’un surcroît de travail généré par les grands projets institutionnels afin de pouvoir maintenir les services aux résidents.

[ Marie Cicchini ]





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